Omar Azzabi

Conseiller municipal

Ana Barciela

Conseillère municipale

A ce titre, elle demandait quels étaient les moyens prévus par la police municipale pour encadrer les éventuels troubles à l’ordre public que sa venue pourrait occasionner. De plus, elle demandait si le Conseil administratif comptait surveiller les propos du polémiste tenus sur son sol, pouvant constituer une infraction pénale (exemple: incitation à la haine raciale). De son côté, Omar Azzabi interpellait l’exécutif à propos de 25 familles (dont 42 enfants) sans-abris dormant actuellement dans la rue avec des températures à la baisse, faute d’espace dans les hébergements d’urgence de la Ville, malheureusement déjà surchargés. Philippe de Rougemont s’intéressant quant à lui au renouvellement des véhicules de la voirie pour la levée des déchets, demandait à la Magistrate en charge de la sécurité et des sports si la Ville envisageait de transformer son parc de camions par le biais de véhicules électriques et à quelle échéance. Ana Barciela a posé à nouveau la question qui fâche concernant l’attribution d’une partie des halles de la Pointe de la Jonction à une société privé Le Baroque, pour l’installation des food trucks. Cette attribution ne correspond pas aux attentes de la population de la Jonction. Enfin, en guise d’apéritif pour les urgences, deux questions lançaient les hostilités ; la première à propos du Pont du Mont-Blanc, son U cyclable bidirectionnel et de la mobilité. C’est Delphine Wuest qui a interpellé notre Magistrate en charge de l’aménagement et de la mobilité, demandant s’il était possible de sécuriser. La deuxième concernait la petite enfance et la Convention Collective de Travail que le Conseil administratif avait demandé de dénoncer, chose qui avait été faite par les partenaires sociaux en juin dernier. Vincent Milliard appelait justement l’exécutif de la Ville à remettre l’ensemble des partis signataires autour de la table des négociations. Enfin, il faut noter la question écrite qu’il a également déposée concernant les amendes de stationnement et plus spécifiquement, le stationnement illicite de nuit entre 19h et 8h ; quelle est la stratégie et quels sont les moyens du Département de tutelle en matière ? Comment peut-on mieux se pencher sur cette problématique ?

Dans les affaires courantes du CM et l’ordre du jour toujours conséquent, plusieurs affaires ont occupé le groupe des Vertes et des Verts en Ville de Genève ; Un débat intéressant a eu lieu à propos des Plan d’utilisation du sol (PUS) et les changements d’affectation des locaux commerciaux aux mains de la Ville. La droite municipale voulant flexibiliser le règlement municipale, l’Alternative a su faire bloc pour protéger la variété et la durabilité des commerces qui opèrent dans la commune. Ainsi, ce sont « les cafés, restaurants, tea-rooms, théâtres, cinémas, musées et autres salles de concert doivent « en règle générale » qui pourront conserver leur affectation en cas de remise de bail[1] ». A ce titre, Delphine Wuest faisait très justement remarquer que « les propriétaires préfèrent des locaux vides que loués à moitié prix ». Si la droite parlait d’une modification « minime » de ce règlement basée sur des témoignages ou des demandes singulières, la Magistrate de tutelle faisait, elle, état d’un changement majeur qui pourrait avoir des conséquences importantes en matière paysage commercial et pourrait attirer des acteurs économiques bénéficiant déjà d’un certain poids. C’est ainsi qu’elle a décidé de lancer « une étude auprès de la HEG afin de savoir de quelle manière un assouplissement du règlement pourrait s’avérer opportun ». A ce stade, cet assouplissement du règlement municipal est refusé, nous verrons si des éléments juridiques et statistiques nous permettrons de réévaluer la flexibilisation de ces PUS.

La motion sur la nécessité de donner une carte municipale aux mineurs non-accompagnés a été largement critiquée au sein du CM par la droite et très applaudie par la gauche. Donner une clé d’accès aux services de la Ville à tous les habitants sans discrimination et leur permettre de profiter d’offres sportives et culturelles est une réelle nécessité. La motion a été envoyé au CA.

Ana Barciela a quant à elle défendu l’indexation aux coûts de la vie des « allocations personnalisées en faveur des personnes âgées et des personnes au bénéfice de l’assurance-invalidité » en rappelant que les personnes en situation de précarité sont le reflet de la société dans laquelle sont poussées à l’écart. Des sociétés égoïstes tournés vers elles-mêmes, sans aucune empathie envers ceux qui sont dans le désarroi. 

Faisant écho à nos homologues des Vert-e-s onésien-ne-s et le combat de leur Conseillère administrative Maryam Yunus Ebener concernant le déménagement de l’académie du Servette FC[2], Valentin Dujoux a défendu la pétition « Pour la sauvegarde du parc des Évaux ». Il a notamment dénoncé ce qui avait déjà été mis en avant par les élu-e-s Vert-e-s d’Onex, de Bernex et de Confignon à savoir : le manque de concertation, d’implication et d’information par rapport au processus de déménagement, le manque de garantie sur la mobilité comme la mise en place d’une ligne de bus pour les allers et venues des enfants aux entrées du parc, la question du stationnement aux abords du parc sans compter la circulation inadéquate sur le chemin François-Chavat[3] ! Malheureusement, cette pétition a été classée par l’ensemble des partis du plenum (exception faite du PDC avec un vote inattendu). Toujours dans le cadre des pétitions, les Vert-e-s VdG ont défendu certains fondamentaux liés au programme de législature 20-25 ; Ana Barciela et Anna Barseghian ont par exemple appuyé notre soutien à une pétition « Pour un engagement de notre commune en faveur de l’accueil des réfugié-es des camps des îles grecques » dont l’action avait déjà été avalisée par le CA par le biais d’une communication avec les autorités fédérales. Nous dénonçons les agissements des gardes-frontières de l’agence Européenne Frontex à l’encontre des migrants. Nous sommes particulièrement inquiets des suspicions de refoulements et du manquement à leurs devoirs lors des procédures de demande d’asile des migrants. Le droit d’asile et de refuge doit être strictement respecté partout sur le continent. Enfin, Matthias Erhardt a porté le message que le parti défend depuis de nombreuses années concernant la technologie 5G avec la pétition « Contre les ondes nocives des antennes de téléphonie mobile 4G+ et 5G ». Il a notamment affirmé que si la Ville pouvait relayer ses doutes sur la nocivité d’une telle technologie à travers de l’Union des Villes Suisses (UVS), cela pourrait peut-être avoir des échos à Berne où le pouvoir tente de l’imposer « un peu sous les radars).

Avec la densité et la diversité des sujets abordés, nous n’avons pas encore abordé ce qui a principalement occupé notre Conseil pendant cette session ; à savoir la petite enfance et la mobilité sur le pont du Mont-Blanc. Concernant les « petites têtes » si précieuse de notre commune, des discussions surement « historiques », se sont tenues ce soir-là. En effet, les décisions prises par le plenum avec une Alternative à l’unisson, ont définitivement scellé une réforme de la gouvernance de la petite enfance attendue depuis plus de 20 ans. Les positions de la gauche et de la droite divergent sur le sujet et ceci depuis de nombreuses années.

Les hostilités allaient être ouvertes avec un texte daté de 2020 demandant le « libre choix et complémentarité en matière de petite enfance : des bons de garde ». En d’autres mots, à défaut de places suffisantes en crèche, une subvention (qui couterait autour de 150 mio. chf) permettrait surtout aux mères de garder leur enfant à la maison. En l’absence d’un congé parental généralisé et digne de ce nom, en prenant en compte l’inégalité salariale et de cotisations entre femmes et hommes, tout en rappelant le rôle encore « inadéquat » des pères, « nous avons bien à faire à une vision archaïque de la famille contemporaine », comme le rapportait Matthias Erhardt pendant son discours. Ensuite, c’est au tour de la Cheffe de groupe Laurence Corpataux, de défendre le rejet d’un projet de délibération de la droite qui demandait la création d’une fondation de droit privé pour « l’accueil préscolaire de la Ville de Genève » tombant en dernière minute, après 20 ans de silence ou presque, et s’apparentant à un copier-coller d’une vieille proposition d’Esther Alder qui ne faisait plus sens. Cette dernière concernait les crèches du Carré-Vert (Jonction), de Frontenex (Eaux-Vives) et de la Gare des Eaux-Vives. Elle abordait une solution allant directement à l’encontre du projet pilote de municipalisation par étape du Conseil administratif annoncé en août 2021, ne répondant toujours pas aux problèmes des crèches existantes ! C’est ainsi que les Vert-e-s ont justifié son refus et introduisaient une urgence, qu’ils/elles portaient avec les autres membres de l’Alternative, intitulée : « Petite enfance : accompagner le changement en Ville de Genève » pour parler des compléments nécessaires à cette réforme par étape. A la suite d’un communiqué[4] annonçant l’accord entre les Vert-e-s et les autres membres de l’Alternative qui avalise le projet de réforme du Conseil administratif, Omar Azzabi a pu défendre la position des Vert-e-s VdG[5]; « La municipalisation des 670 nouvelles places de crèche à l’horizon 2028 est tout d’abord une révolution en matière de gouvernance puisque les autorités publiques seront en gestion directe de la politique municipale de l’enfance. C’est également une occasion unique d’accompagner en même temps les crèches qui seront gérées sous un autre modèle. ». Ce texte, renvoyé en Commission des finances, demande l’élaboration d’une solution concrète de soutien aux Structures d’Accueil de la Petite Enfance (SAPE) existantes par le biais d’un renforcement du Service de la Petite Enfance et de la Fédération genevoise des institutions de la petite enfance (FGIPE). Il appelle également le Conseil administratif à organiser « des états généraux de la petite enfance » avec l’ensemble des acteur-trice-s concerné-e-s.

Enfin, c’était au tour de Louise Trottet de porter une motion de l’Alternative qui allait être également déposée au Grand conseil ; « Pour un aménagement cyclable fonctionnel sur le pont du Mont-Blanc : bouclons le U cyclable bidirectionnel autour de la rade ! ». Ce texte demande « l’élargissement de la piste cyclable sur la chaussée du pont du Mont-Blanc pour créer une piste bidirectionnelle large d’au moins 4 mètres, sans diminuer les espaces de circulation dévolus aux piétons et aux bus, dans l’attente de la réalisation d’une passerelle piétonne[6] ». Comme le rappelait la Conseillère municipale dans son discours : « En effet, cet aménagement est très problématique et mal réalisé car c’est une piste monodirectionnelle qui relie deux pistes bidirectionnelles. Comme l’a démontré une vidéo récente d’Actif-trafiC, les cyclistes mettent 4 fois plus de temps dans un sens que dans l’autre et doivent croiser 7 fois le flux de circulation : https://youtu.be/izjXe5owiXI ».

Nos aventures continueront lors de la plénière du 30 novembre au1er décembre. La section Ville de Genève des Vert-e-s aura à cœur d’avancer dans son programme répondant aux changements climatiques, notamment par le biais de Plan Climat municipal et de la végétalisation de la Ville. Suite au prochaine épisode, 😉 !

 

[1] https://www.tdg.ch/divergences-sur-la-facon-de-garder-lattractivite-du-centre-ville-470668277761

[2] https://www.tdg.ch/onex-fait-bloc-contre-la-venue-de-lacademie-du-servette-fc-249947231368

[3] https://www.tdg.ch/la-ville-de-geneve-rejette-la-petition-sur-les-evaux-105837021302

[4] https://verts-ville-ge.ch/blog/actualites/communique-petite-enfance-du-changement-pour-tout-le-monde

[5] https://verts-ville-ge.ch/blog/category/actualites/tribune-libre

[6] https://verts-ville-ge.ch/b