Yves Herren

Or, il n’en est rien: les satellites représentent à peine 1% des échanges de données. La raison est simple: ils coûtent beaucoup plus cher que les câbles et sont infiniment moins rapides. L’essentiel – près de 99% du trafic total sur internet – est assuré par les lignes sous-marines, véritable «colonne vertébrale» des télécommunications mondiales. Ce avant que la nature par son changement de comportement nous rappelle douloureusement à l’ordre…

Nous suivons une évolution croissante en termes de câblages sous-marins à travers les océans qui est un progrès évidemment efficace et éminemment prodigieux qui a donné les résultats fantastiques que nous connaissons, vivons et utilisons.

À terre, les méthodes administratives et les processus précédents sont peu à peu abandonnés au profit du «tout internet» une transition numérique gourmande demandant toujours des ressources énergétiques supplémentaires avec les conséquences que nous connaissons, vivons et appréhendons.

Nous allons vers le tout informatique à tous les niveaux, et ce, irrémédiablement, c’est le progrès technologique, il n’est pas question de le remettre en cause tant il résout de problématiques insolvables auparavant de manière bien plus rapide.

Nous observons depuis quelques années des changements dans le comportement naturel de notre planète induisant des épisodes de phénomènes de plus en plus violents et souvent peu prévisibles.

On peut citer l’exemple récent de l’éruption sous-marine impromptue d’un volcan dans le Pacifique qui a induit de nombreuses ruptures de câbles sous-marins à des centaines de kilomètres, avec des conséquences sur le quotidien des populations situées à des milliers de kilomètres de l’éruption.

Voilà voilà…

À l’ère, et même à l’heure de la transition numérique absolue tous azimuts, ne devrions-nous pas interroger un peu plus cette mutation totale en redoublant de vigilance à propos de la sécurité de ces infrastructures de communications? Et prévoir un plan B qui puisse fonctionner en tout temps, à savoir conserver aussi certaines anciennes méthodes de communication administratives classiques que nous nous apprêtons à abandonner complètement dans nos sociétés modernes…

Avant que la nature par son changement de comportement nous rappelle douloureusement à l’ordre…