Mise au point à propos de l’allocation rentrée scolaire en Ville de Genève
Mise au point[1] par Laurence Corpataux, Vice présidente des Verts Section Ville de Genève, Conseillère municipale et Candidate au Grand Conseil
Contrairement à ce que pensent certain-e-s, Ester Alder, magistrate en charge du département de la Cohésion sociale et de la jeunesse de la Ville de Genève, n’a pas capitulé et les sien-ne-s ne l’ont pas lâchée en ce qui concerne l’allocation de rentrée scolaire (ARS) (130 fr. par enfant à l’école primaire, 180 au cycle), bien au contraire.
A la suite des attaques répétées de la droite et du MCG, la magistrate a tout mis en œuvre pour sauvegarder cette prestation essentielle pour les familles modestes. Cette aide n’est pas un cadeau aux familles comme le prétend la droite élargie qui l’a attaqué par 4 fois en moins d’un an, c’est une nécessité !
Afin de respecter la loi, le droit des familles concernées et la volonté populaire de ne pas couper dans les prestations à la population ainsi que d’éviter de donner des accroches pour supprimer l’ARS, Ester Alder a proposé des bons sous forme d’une carte électronique de dépenses valables dans des points de vente partenaires.
Pour rappel, la droite et le MCG font tout pour tuer à petit feu cette aide aux familles. Ils et elles utilisent des prétextes fallacieux dont l’abus d’utilisation, le soutien au commerce local et une meilleure gestion. Ces élu-e-s posent des obstacles afin de dissuader les bénéficiaires d’utiliser l’ARS. Ils et elles ont exigé la mise en place d’un système de bons stigmatisants à faire valoir aux caisses des commerces de la Ville de Genève et a sabré le budget 2017 de 17%.
La réalité montre le non-sens des exigences de la droite élargie qui prône de manière récurrente l’efficience: « simplifier l’administration pour promouvoir l’action. »¹ 3 faits l’illustrent :
- Après sollicitation de la magistrate, la Commission la concurrence, (COMCO) a jugé illégale la limitation de dépenses aux seuls commerces de la Ville de Genève. Par la même l’affirmation de soutenir le commerce de proximité est infondée.
- La somme octroyée en 2017 (533’900 fr. pour 3’775 enfants), est proche de celle budgétée par l’administration (540’000 fr.). La coupe de 17%, soit 90’000 fr. est donc injustifiée.
- La mise en place des bons sous le format d’une carte électronique a un coût certain ; sa gestion sera plus coûteuse que la solution actuelle. La mesure prônée est donc inefficiente.
Depuis le début de cette saga, l’Alternative demande le maintien de la situation actuelle qui permet de traiter de manière simple, efficace, peu coûteuse cette prestation ciblée tout en respectant les familles en situation de vulnérabilité.
Un référendum la concernant a abouti. Il fait partie des 4 référendums contre les coupes budgétaires en Ville de Genève sur lesquels les communiés genevois voterons le 4 mars.
Une pétition qui demande le maintien de la situation en vigueur vient d’être déposée au Conseil municipal.
[1] Article initialement publié sur son blog le 11 février 2018 : http://corpatauxl.blog.tdg.ch/