Par Ana Barciela, Candidate au Grand Conseil

Si vous construisez un château par le toit et que vous le renforcez sans tenir compte de ses fondations, il arrivera un jour où celui-ci s’effondrera.

La richesse d’Imad (Institution de maintien à domicile) réside dans ses collaboratrices et ses collaborateurs. Ces personnes se rendent chez vous, tous les jours, vous aider, vous apporter des soins et du confort afin d’améliorer votre qualité de vie et votre bien-être.

Des professionnelles compétentes, qui sont formées en continu, qui travaillent, 7 jours sur 7, pour vous amener à retrouver votre autonomie et vous conforter dans votre choix de rester à la maison, si vous le souhaitez.

« Les budgets augmentent chaque année, les moyens sont là », dit Mr Mauro Poggia dans l’article de la Tribune de Genève du 08 décembre dernier.

Mais, quel est le pourcentage des postes qui vont effectivement sur le terrain ?

Sont-ils en adéquation avec l’augmentation exponentielle de la charge de travail ?

Tous les indicateurs sont à la hausse en permanence, le transfert des soins aigues des Hôpitaux vers le domicile a créé une surcharge en continu. Les prises en charge  dans les hôpitaux sont de plus en plus courtes et les soins se poursuivent au domicile. Ceci nous demande une constante adaptation en termes de ressources et de planification des horaires. En effet, l’obligation de se rendre au domicile de toute personne qui a besoin d’aide, induit une disponible de nos services en tout temps.

Malgré ce contexte difficile, vous avez chez vous des collaboratrices et des collaborateurs  bienveillant-e-s, qui s’adaptent à vos besoins, qui vous rassurent, vous confortent, font le lien avec les médecins pour vous offrir la meilleure qualité de vie et de soins.

Les problèmes du taux d’absentéisme chez imad ne relèvent pas d’un problème de management des équipes, mais d’une constante évolution de la charge de travail en lien avec le transfert des soins hospitaliers et d’autres structures vers le domicile sans une augmentation proportionnelle des ressources sur le terrain.

Renforcer et augmenter les ressources à domicile, va permettre de garantir la continuité d’un travail de qualité envers nos aînées, ainsi qu’envers nous-même. Car n’oublions pas qu’un jour, nous aurons peut-être aussi besoin d’être aidé-e-s.