Par Yves Herren, trésorier des Vert.e.s Ville de Genève. Lettre de lecteur parue dans la TdG le 2 mars 2020.

Prendre le temps d’y réfléchir: «C’est pas le moment, avec votre politique. Il y a autre chose à faire, les gens meurent et vous pensez aux élections, vous êtes vraiment indécents!»

Alors oui ça questionne […] La politique n’est pas le centre du monde… Peut-être bien que oui… sauf que ces élections du 5 avril sont confirmées.

Dans cette période anxiogène et complexe, que sommes-nous en train de faire, confinés pour la plupart à la maison?

On cuisine, on se fait à manger, on vit tous ensemble plus que jamais, on regarde les informations en boucle, on se renseigne sur l’évolution permanente du virus, on est inquiets pour nous, pour nos proches, on se questionne lourdement sur le pourquoi du comment des processus… notre système de santé, la globalisation, le télétravail, la diminution de la pollution, l’école à la maison, le rôle du commerce local, l’importance du service public, la survie des entreprises, le rôle de l’État, des villes et des communes.

Ça ressemble beaucoup à des réflexions humaines, à une forme de questionnement sur la gestion de notre société, malgré tout ce qu’on peut en dire… c’est plus que jamais de la politique.

Une possibilité qui nous est donnée d’envisager notre avenir sans pour autant minimiser les problèmes du présent.

Nous avions voté le 15 mars lors du premier tour, mis 5 croix dans 5 carrés, nous avons eu du temps pour réfléchir au fonctionnement de notre société, nous avons justement pu nous interroger sur les fondamentaux plus que sur les détails.

Pour le 5 avril, il suffit à nouveau de mettre 5 croix dans 5 carrés.

Il s’agit du choix des personnalités qui vont s’occuper de la gestion de l’après-crise dans nos villes et dans nos campagnes, qui doit être déterminé maintenant.

Chacun est libre de faire ce qu’il veut. En ce qui me concerne, j’ai voté parce que c’est un droit que je compte utiliser, pour ne pas être étonné dans deux mois, quand nous serons sortis de crise, par les choix qui auront été faits à ma place pour les cinq prochaines années.