Les Vert-e-s de la Ville de Genève souhaitent transmettre leur soutien au mouvement mené par la Coordination Etudiante pour la Palestine de l’Université de Genève (CEP – UNIGE). 

Nous appuyons les revendications transmises au rectorat de l’Université. Néanmoins, après discussions au sein de nos instances, nous apportons une certaine nuance concernant l’utilisation du terme « génocide » et préférons utiliser les termes largement reconnus par les organisations internationales, à savoir :

  • un « risque sérieux de génocide » tel que mentionné par la Cour Internationale de Justice en janvier dernier lors de sa décision historique ;
  • des « crimes contre l’humanité » tel que mentionné notamment par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme ou par le procureur Karim Khan de la Cour Pénale Internationale la semaine passée.

Par ailleurs, les membres de notre comité ont souhaité ajouter une revendication supplémentaire.

Veuillez trouver ci-dessous les revendications telles qu’elles sont portées et publiées par notre section.  

Les Vert-e-s de la Ville de Genève, en soutien à la CEP-UNIGE, appuient les revendications suivantes à l’attention du rectorat de l’Université de Genève :

  1. Une prise de position claire et ferme contre la destruction des universités, des écoles et des lieux d’enseignements et de culture à Gaza, ainsi que contre la répression et le meurtre des enseignant⋅e⋅x⋅s, des académicien⋅x⋅nes et des étudiant⋅e⋅x⋅s palestinien⋅x⋅ne  ; 
  2. Une liste complète de toute collaboration entre l’UniGE et des institutions académiques israéliennes, ainsi que de toute participation financière de l’UniGE dans le système colonial et d’apartheid israélien (par exemple, par des fonds d’investissement) ; 
  3. La suspension de toute collaboration de l’UniGE avec des universités ou des instituts de recherche israéliens ainsi que des échanges et des activités à visée de normalisation du gouvernement israélien  ; 
  4. Une politique proactive d’accueil et de soutiens aux étudiant⋅x⋅es et chercheur⋅x⋅reuses palestinien⋅x⋅nes, comme cela été fait pour les personnes ukrainiennes, ainsi qu’avec les institutions palestiniennes d’enseignements (par exemple, par le biais de bourses d’étude spéciales pour les étudiant⋅e⋅x⋅s palestinien⋅x⋅nes ou l’ouverture des programmes d’échange avec les universités palestiniennes) ;
  5. 5bis) Un appel institutionnel et du lobbying auprès de Swiss Universities afin que cette institution se positionne par rapport au risque de génocide et aux crimes contre l’humanité et crimes de guerre en cours perpétrés par Israël, comme demandé par les signataires de la pétition « Ne soyons pas complices de crimes contre l’humanité, cessons toute collaboration avec les institutions académiques israéliennes ! » »
  6. 6bis) Une prise de position claire sur le risque de génocide et les crimes contre l’humanité et crimes de guerre perpétrés par Israël à Gaza et un appel institutionnel pour un cessez-le-feu immédiat, dénonçant le colonialisme d’occupation et le régime d’apartheid israélien.

Les Vert-e-s Ville de Genève font remarquer que le slogan « From the River to the sea » porte malheureusement à confusion dans un camp, comme dans l’autre. En effet, si ce slogan a été utilisé à dessein antisémite dans l’histoire reniant l’existence et la légitimité de l’Etat d’Israël, il a également été utilisé par certains politiques et extrémistes israéliens pour renier le droit à l’existence de l’Etat de Palestine et le droit au retour des réfugiés palestiniens. Ainsi, nous préfèrerions qu’ils ne soient pas utilisé dans le cadre de ces revendications pour éviter toute polémique et se concentrer sur le fond des demandes. 

Pour les Vert-e-s Ville de Genève

Omar Azzabi, Président de la Section – Cyril Alispach, Vice-président de la Section