Louise Trottet

Valentin Dujoux

En Suisse, la vente de SUV (Sport utility vehicle) a presque triplé en dix ans, traduisant une popularité ou un effet de mode, c’est selon en pleine expansion. A l’échelle du pays, leur part de marché est passée de 18,7% en 2011 à 43,6% en 2019. Et cela se voit, y compris en Ville de Genève, un territoire dense, à la topographie plate et engagé en faveur d’une mobilité durable. Cette arrivée massive de véhicules lourds, hauts, énergivores et polluants a donc des impacts multiples.

D’abord, sous l’angle sécuritaire, avec un gabarit digne de véhicules possédés par l’armée, les SUV représentent des dangers multiples pour les piéton-ne-s (les enfants notamment, dont la tête ne dépasse pas la hauteur des pare-chocs) et les cyclistes. En matière d’énergie ensuite, leurs besoins élevés, que ce soit en carburant ou en électricité, sont autant d’interrogations à l’heure où la mobilité genevoise peut et doit se concrétiser de manière plus sobre. Enfin, l’impact de ces véhicules ultra-larges implique une occupation exagérée des voies et des espaces de stationnement. Or, pour répondre à ce dernier défi d’occupation de l’espace public, des villes et des parkings privés, dans le monde et en Suisse, adaptent ou entament des réflexions quant à l’élargissement des routes et des places de stationnement.

La Ville de Genève ne nécessite pas d’avoir un SUV pour se déplacer et leur présence en centre-ville interpelle. Notre question est donc la suivante: est-ce que la Ville de Genève envisage d’élargir des routes et/ou places de stationnement sur le domaine public afin de faciliter la circulation et le stationnement des SUV en centre urbain?