Oui à la passerelle piétonne du Mont-Blanc, par Marjorie de Chastonay
par Marjorie de Chastonay, candidate au Conseil administratif de la Ville de Genève, députée verte au Grand Conseil et membre du bureau de l’ATE
Dans le cadre de la rubrique Face à face, de la Tribune de Genève, du 2 octobre 2024.
Photo: Dupraz Bureau Archotecte
Le 24 novembre prochain, la population en Ville de Genève votera sur la création de la passerelle piétonne du Mont-Blanc. Soutenu par un large comité unitaire interpartis et de nombreuses associations de mobilités et professionnelles, ce projet fédérateur offre une réponse concrète aux besoins des piéton·ne·s et cyclistes.
Le pont du Mont-Blanc, aujourd’hui saturé, est mal adapté aux piéton·ne·s et cyclistes. D’une part, les nombreu·x·ses piéton·ne·s, habitant·e·s, familles et touristes avancent, plus qu’ils ne déambulent, serrés sur le trottoir en amont du pont, d’autre part, les cyclistes, s’entassent sur une micropiste cyclable monodirectionelle. En offrant une passerelle dédiée uniquement aux piéton·ne·s, c’est un espace sécurisé et confortable au quotidien qui est offert à la population dont l’investissement est partagé par la Ville (26 millions), le Canton, la Confédération et une fondation privée. Plus de sécurité et de confort pour toutes et tous!
La cohabitation actuelle entre les piéton·ne·s et cyclistes augmente le risque d’accidents. La passerelle permet de séparer les flux et garantit une traversée sécurisée du pont. Cette amélioration est essentielle pour une ville comme Genève, où le nombre de cyclistes a explosé et où 40% de la population utilise la marche comme moyen de déplacement. Plus de 15’000 piéton·ne·s traversent le pont du Mont-Blanc chaque jour.
Avec la passerelle, Genève peut enfin achever le fameux «U» cyclable autour de la rade en proposant une piste cyclable bidirectionnelle et continue. Ce circuit sécurisé encourage davantage les mobilités actives, tout en devenant un lieu de promenade prisé pour les habitant·e·s et touristes. Genève renforce ainsi son engagement envers une ville plus verte et durable.
La passerelle est donc bien plus qu’un simple chemin de passage. Avec des vues imprenables sur la rade, elle devient un lieu de rencontre et de convivialité en plein cœur de la ville. Les aménagements (accès et banc tout le long de la passerelle) sont pensés pour être accessibles à toutes et tous, y compris les personnes à mobilité réduite, assurant un espace inclusif pour tous les Genevois·e·s. La passerelle est un premier pas en faveur des mobilités actives, même si, nous, les Vertes et les Verts, continuerons de lutter pour le dégagement d’une voie supplémentaire pour les bus sur le pont du Mont-Blanc.
Le large soutien politique et associatif en faveur de la passerelle témoigne de l’ampleur du consensus autour de ce projet, car il répond à un réel besoin.
Le 24 novembre, voter oui à la passerelle piétonne du Mont-Blanc, c’est faire un choix pour une ville plus sûre, conviviale et durable et offrir une réponse concrète aux défis de la mobilité tout en créant un nouvel espace emblématique au cœur de Genève.