Par Uzma Khamis Vannini, Cheffe de groupe et conseillère municipale en Ville de Genève

Le 4 décembre dernier, la Ville de Genève a voté lors de sa séance plénière une résolution symbolique rappelant le lien existant entre la cité genevoise et les droits humains. Cette soirée a aussi été l’occasion d’accueillir la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Madame Michelle Bachelet, dans le cadre de la célébration des 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

En plus de la présence remarquable de Mme Bachelet, ancienne présidente du Chili, je noterai celle  de Monsieur Dominique Föllmi, ancien Conseiller d’Etat à Genève. Le 26 octobre 1986, il avait accompagné une petite fille de réfugiés turcs à l’école. Ce geste symbolique aura eu pour conséquence de permettre la création d’une loi qui a ouvert l’école aux enfants en situation irrégulière malgré les quelques remontrances de Berne faite par la suite à l’auteur humaniste et courageux de ce geste.

Ce geste a d’ailleurs été une de mes inspirations pour mes engagements futurs en faveur de la dignité humaine.

Ce geste c’est aussi la réaffirmation de l’attachement de notre cité à la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Ce lien auquel nous devons veiller, par le renforcement de la conviction que l’excellence existe dans la nature humaine et qu’il faut la reconnaitre, l’encourager, la soutenir, la cultiver et la rappeler à chaque occasion pour viser la paix et surtout transmettre cet attachement à la génération suivante.

A propos de génération suivante, la séance plénière a permis le dépôt d’un projet de motion co-signée par les Verts et demandant au Conseil administratif de prévoir un espace calme, dédié à l’allaitement et à l’usage éventuel d’un tire-lait ou d’un chauffe-biberon, accessible à tout.e parlementaire qui en exprime le besoin.

Cela étant, après tant de douceurs et de positivisme chassez le naturel chez certain.e.s et il revient au galop, la majorité du conseil municipal soit PLR, UDC, MCG et PDC a voulu imposé, au Conseil Municipal et sans discussion préalable, une modification du statut du personnel de la Ville, afin de ne pas accorder à l’ensemble des salarié.e.s de la fonction publique l’indexation intégrale de leurs salaires, sans distinction de fonction.

Le conseil municipal a ainsi voté  tour à tour une disposition qui (au lieu de permettre une réduction de moitié de l’indexation) précise à son alinéa 1 qu’on ne peut pas la réduire l’indexation sans l’accord du personnel et à son alinéa 3 qu’on peut se passer de l’accord du personnel pour réduire son indexation. 

En n’étant pas à une contradiction près, c’est également cette même majorité qui a refusé l’urgence pour un texte portant sur la transparence de leurs propres jetons de présence. Faites ce que je dis mais pas ce que je fais…