Par Antoine Maulini, conseiller municipal en Ville de Genève

Le mardi 10 septembre et le mercredi 11 septembre, c’était la rentrée des classes au Conseil municipal de la Ville de Genève, les Vert.e.s bien reposé.e.saprès la pause estivale étaient toutes et tous ravi.e.s de revenir siéger en grande forme.

Pendant la cession de questions orales, les Vert.e.s ont posé plusieurs questions dont celle d’Alfonso Gomez qui a particulièrement fait réagir et dont je vous résume l’échange : « M. Barazzone pourriez-vous nous donner le nombre d’abattage d’arbres exécutés par les services de la Ville de Genève et nous informer également du nombre d’arbre replantés en compensation de ces abattages ? »

Voici la réponse de M. Barazzone, dont la présence parmi nous est assez rare pour être saluée :

« Il n’existe pas de statistiques, en effet, un certain nombre d’arbres étant abattus sur des terrains privés et que d’autres le sont par les services du Canton. ». Mais il ajoute ensuite qu’il pourra malgré tout demander le nombre d’arbres abattu par le SEV, les services de M.Pagani, etc. Il précise également que cela sera compliqué et prendra du temps.

A cette réponse, la Présidente Verte du Conseil Municipal, Marie Pierre Theubet, lui a fait savoir, malicieusement, qu’elle était ravie d’entendre qu’une réponse viendrait prochainement. A cela, M. Barazzone, s’est encore permis de glisser : « Qu’il ESSAYERAIT d’obtenir une réponse ».

Avec cette précision, nous avons senti que M. Barazzone bottait en touche. C’est à se demander s’il n’essayerait pas d’envoyer sa réponse, non pas dans les tribunes, mais loin de Genève afin de laisser le soin à sa.son successeur.euse de fournir les éléments concrets à propos d’un sujet pourtant primordial pour les Vert.e.s et plus largement pour tou.te.s les habitant.e.s de la Ville de Genève.

De plus, nous avons également appris, à notre plus grande surprise, que les certaines demandes d’abattage étaient liées à la mise en place d’antennes 5G mais, selon le municipal, la Ville AURAIT toujours refusé de telles demandes.

Face à cette situation, les Vert.e.s ont déposé, par le biais d’Afonso Gomez, une nouvelle motion nommée «Arbres abattus en Ville de Genève stop au massacre » (M-1458) et pour laquelle l’urgence a été demandée.

Lors du traitement de cette motion, l’entrée en matière a été votée par 66 voix et une abstention. Le groupe des Vert.e.s a ajouté lors de sa prise de parole que selon des chiffres non officiels on parle aujourd’hui de 1’379 arbres coupés depuis le début de la législature pour 709 arbres plantés, soit un déficit de 670 arbres sur 3 ans et demi. Pour les Vert.e.s il est indispensable d’arriver d’ici 2030 à une surface arborée en Ville de Genève d’au moins 30% et pour cela il faut agir maintenant ! Les Vert.e.s ont donc demandé en substance l’arrêt du massacre du domaine arboré de la Ville par le biais d’un moratoire interdisant toute nouvelle coupe d’arbres. Résultat du vote : renvoi direct au CA par 63 voix POUR et 3 abstentions. Une très belle victoire pour les Vert.e.s.

Durant le temps dédié au traitement des urgences, celle du PDC nommée « parce que le conseil administratif renonce à faire des hausse des tarifs des crèches pour les familles » a été discuté. Laurence Corpataux, Delphine Wuest, notre cheffe de groupe ainsi que notre magistrate Esther Alder ont pris la parole pour relever que les Vert.e.s sont favorables au subventionnement des places de crèches, mais qu’il est primordial que les tarifs soient adaptés au revenu familial et à tou.te.s. 748 places de plus ont été crées et proposées par la Ville depuis 2015, il faut donc bien supporter ce coût supplémentaire et dégager un financement conséquent. La nouvelle tarification amène aussi une simplification du système. La taxation se fait selon l’avis de taxation de l’année précédente. Oui il y a une hausse de tarif sur les hauts revenus, touchant plus de 230’000.- brut par année, mais pour eux c’est une manière de participer à l’effort de solidarité et donc une forme de justice sociale. De plus, pour rappel, à partir de 52’000.- de revenu annuel, le.la contribuable peut déduire jusqu’à 25’000.- par année grâce à la nouvelle loi sur les impôts.

La priorité du conseil administratif est de répondre à 100% du besoin des parents en couverture au niveau des places, alors qu’aujourd’hui nous sommes à 85%. Lors de la présentation de ce projet au sein de la commission sociale, alors que chacun des partis y a des représentant.e.s, aucun.e ne s’est vraiment exprimé.e ou opposé.e à cette proposition. De plus, il serait possible d’en finir avec une bureaucratie pesante et répondre de ce fait à une demande de la Cour des comptes

Genève est la commune qui offre le plus de place de crèche du Canton, dont le tarif est l’un des plus bas du Canton, la politique familiale de la Ville de Genève ne se fait donc pas sur le dos des familles et c’est pourquoi les Vert.e.s soutiennent le maintien de la nouvelle tarification.

Le mercredi 11 septembre, le projet de budget de la Ville de Genève pour l’exercice 2020 a été longuement discuté. Le groupe des Vert.e.s a souligné le manque de 600 places de crèche, malgré un budget social conséquent. Les Vert.e.s ont fait savoir que le budget ne correspond pas à l’urgence climatique votée le 19 mai 2019 (travaux énergétiques, arborisation des espaces verts, suppression des énergies fossiles, zéro déchet au niveau de l’administration,…). Les Vert.e.s souhaitent encore influer sur ce budget en commissions spécialisées que ce soit sur le dossier des crèches, la disparition du fond chômage, le développement du pourcentage dédiée à la solidarité internationale ainsi qu’au niveau des ressources humaines car il n’y a pas assez de postes en lien direct avec la population. Malgré toutes ces critiques les Vert.e.s soutiendront ce budget, l’entrée en matière, le renvoi en commission des finances et en commissions spécialisées. Pour conclure, nous statuerons de manière positive sur la position finale, si nos griefs sont entendus.