Chères Vertes, Chers Verts,

L’association BAB-VIA (Boîte à Boulots – Vers l’Intégration et l’Autonomie) vous invite, vous et les actrices et acteurs de l’économie genevoise, à un apéritif dinatoire qui aura lieu ce jeudi 3 novembre dès 18h à la salle du Môle. Cette soirée permettra notamment aux différents partenaires actifs à Genève dans le domaine de l’insertion socio-professionnelle des jeunes de mieux faire connaissance.

Les entreprises locales sont en effet des interlocuteurs essentiels pour proposer aux jeunes des stages et des emplois. Pourtant, des études montrent que les entreprises sont souvent réticentes à engager des jeunes sans formation post-obligatoire. J’invite cependant les entreprises à ne pas avoir peur des jeunes en rupture de formation. Parfois, il suffit de tendre la main, d’offrir une chance pour créer un déclic et voir se développer des compétences insoupçonnées et un parcours professionnel florissant.

Bien sûr, l’insertion des jeunes en rupture dépend également de l’action des pouvoirs publics. Il est de leur devoir de favoriser l’égalité des chances et réduire la fracture sociale.

L’insertion socio-professionnelle des jeunes relève non seulement des politiques de la formation, de l’emploi et de la santé au niveau cantonal, mais aussi de l’action sociale et de l’action socio-éducative et culturelle au niveau communal. Ainsi, plusieurs communes ont créé des services spécialisés dans l’insertion des jeunes en rupture de formation au cours des quinze dernières années.

En Ville de Genève, une politique de la jeunesse est mise sur pied dès 1999 avec la création d’un Service de la jeunesse. Pour rappel, il est composé d’une équipe de travailleurs sociaux hors-murs qui ont pour mission principale de proposer et de soutenir des projets collectifs de proximité dans les quartiers, en privilégiant l’intégration, le dialogue et l’échange avec les jeunes.

C’est à l’initiative du Service de la jeunesse que la Boîte à Boulots a été créée en 2003, pour prévenir les risques de chômage et d’exclusion des de jeunes « décrocheurs », au nombre de 10% à 15% actuellement. L’abandon d’une formation après l’école obligatoire hypothèque sérieusement leur avenir professionnel, et peut même les exposer au chômage de longue durée et à l’exclusion sociale à plus long terme.

Pour pallier à cette spirale négative, la Boîte à boulots propose des petits jobs à des jeunes sans qualifications, mais qui sont autonomes, et qui cherchent à gagner un peu d’argent dans le cadre d’un parcours scolaire ou d’une formation plus ou moins régulière. En 2015, 1277 missions ont été proposées à plus de 790 jeunes.

Pour sa part, l’antenne Vers l’intégration et l’autonomie (VIA) a été créée en 2009 à la demande du Conseil administratif, suite aux recommandations d’un rapport publié par le Département de l’instruction publique, et grâce au soutien du Conseil municipal. Elle propose une prise en charge personnalisée, un suivi et un accompagnement très serrés dont les jeunes ont besoin. En 2015, 175 jeunes ont été accompagnés par les équipes VIA. Parmi eux, 35 ont déjà renoué avec un projet de formation.

Les deux pôles BAB et VIA ont aujourd’hui fait leurs preuves. Divers rapports d’évaluation ont salué leur pertinence et leur complémentarité avec les autres dispositifs d’insertion en place. Une collaboration accrue avec les entreprises locales  est maintenant nécessaire pour proposer aux jeunes davantage de possibilités d’entrer dans le monde du travail.

Relevons ensemble le défi, dès ce jeudi 3 novembre à la salle du Môle, où je me réjouis de vous retrouver !

Solidairement vôtre,

Esther Alder

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