Chères Vertes, Chers Verts,

Mardi 18 février dernier ont eu lieu les dernières Promotions citoyennes sous mes auspices. Comme l’a relevé la presse, c’est un des événements que je préfère dans l’agenda du Département de la cohésion sociale et de la solidarité. Si le discours n’est pas le plus simple à prononcer – les jeunes sont réactifs et c’est tant mieux! – il reste année après année très bien reçu, ce dont je me réjouis.

Mes deux invités avaient de quoi captiver leur auditoire. Jacques Dubochet d’abord, un vulgarisateur hors pair. Le prix Nobel de chimie 2017 a incité les jeunes à croire en eux, partant du principe que chacune et chacun a un talent extraordinaire à exprimer. Parrain de cette jeunesse qui descend dans la rue pour manifester contre les causes du dérèglement climatique, il l’a exhortée à envoyer valser le vieux monde et à inventer celui qui serait le leur : plus propre, écologique, parcimonieux, festif et solidaire.

A ses côtés s’est  exprimée Océane Dayer, fondatrice de Swiss Youth For Climate, qui est notamment l’initiatrice des Grèves pour le climat en Suisse à leurs débuts. Pas évident de trouver sa place aux côtés du « Mick Jagger de l’écologie » qu’est notre Prix Nobel ! Elle n’a  pas démérité. Comment concilier activisme politique et défense du climat alors qu’on est ou qu’on entre dans la vie active ? Tout est possible pour Océane. A  côté de son engagement au sein du WWF où elle exerce un mandat de conseillère politique, elle crée sa propre organisation, voici cinq ans déjà, pour mobiliser les foules.

Sur un plan plus institutionnel, Antonio Hodgers et moi-même avons insisté sur les notions d’engagement.  Antonio a fait merveilleusement bien référence à son parcours politique et à son implication pour le droit de vote des étrangers. Pour ma part, j’ai cité l’exemple de Greta Thunberg pour souligner que les femmes et les hommes politiques ont besoin des idées, de l’énergie mais aussi des colères des jeunes pour faire bouger les choses.

Participation, formation, insertion socio-professionnelle, loisirs, prévention, réduction des risques, accompagnement vers l’autonomie… les défis auxquels fait face la jeunesse en 2020 sont nombreux. Je les avais d’ailleurs énumérés dans un précédent billet ayant trait à la définition de la politique publique municipale de la jeunesse. Au cours de la législature qui s’achève, nous avons soutenu la création d’associations par et pour les jeunes, le festival d’art urbain Primart, le festival des associations jeunesse Plaine de Jeunes, des événements de parkour. Nous avons offert aux jeunes des « petits jobs », notamment par le biais des patinoires saisonnières, pour une première expérience professionnelle. Enfin (même si ce n’est pas tout), nous subventionnons la Boîte à Boulots et son antenne Vers l’Intégration et l’Autonomie (BAB-VIA), dont l’objectif est de soutenir les jeunes dans leur entrée sur le marché du travail.

Il y aura tant à faire lors de la prochaine législature, pour consolider ces mécanismes et en créer de nouveaux, afin de  s’adapter toujours mieux aux jeunes pour qu’ils et elles trouvent leur place dans la société.

Au-delà de tous ces défis, reste celui qui chapeaute tous les autres : le changement climatique. Océane Dayer l’a relevé : on n’avait plus vu de jeunesse aussi politisée depuis des lustres ! Les Vert.e.s proposent des réponses et des alternatives au changement climatique au sein de l’appareil politique, tentant de trouver des réponses collectives. C’est un chemin. Il y en aura peut-être  d’autres. Je suis optimiste et j’ai confiance en cette belle jeunesse pour résoudre l’équation que nous autres adultes avons laissée de côté trop longtemps.

Vive la jeunesse ! 

Juvénilement vôtre,

Esther Alder

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