Chères Vertes, Chers Verts,

En tout début d’année, vous avez peut-être lu dans la presse que les jeux de Baby-Plage sont à nouveau praticables sans danger pour la population. L’association Cheetah Baby Plage, qui gère cette installation unique en son genre, s’en réjouit. Et mon Département aussi, qui a activement œuvré à cette réouverture de concert avec le Département d’Antonio Hodgers au niveau cantonal. 

Retour en arrière. En l’an 2000, un espace ludique constitué de matériaux recyclés (pneus, chambres à air, etc.) voit le jour à Baby-Plage. Il est implanté sur le domaine public de l’Etat, mais, par convention conclue entre la Ville et l’Etat en 1996, la Ville en assume l’entretien. Cheetah Baby Plage exploite cette installation depuis 2004. L’association bénéficie d’une subvention annuelle nominative de la Ville de Genève de CHF 10’300.-. Cette installation n’a cependant jamais fait l’objet d’aucune demande d’autorisation de construire. La question de la sécurité de ces jeux pas comme les autres a fini par être posée, notamment  par l’association elle-même

Par décision du 6 novembre 2013, la Police du feu a enjoint l’association à démonter les jeux, non conformes à la législation en vigueur. A la suite de cette décision, la « cellule Jeux », du Service des écoles et institutions pour l’enfance, qui effectuait des tournées de surveillance, a suspendu ses interventions. Malgré l’interdiction publiée, force a été de constater que la fréquentation de ces jeux ne faiblissait pas, même si l’entière responsabilité d’un quelconque accident revenait à désormais à l’association.

L’association a fait recours contre la décision du Canton auprès de la Chambre administrative qui, le 2 avril 2014, a confirmé la position prise par la Police du feu. Ladite association a également procédé à quelques ajustements pour réduire la dangerosité de certains éléments de jeu. Parallèlement, elle a adressé une pétition de soutien au Grand Conseil et deux motions ont été déposées par le Conseil municipal, la M-1110 et la M-1126, demandant notamment la reprise des contrôles effectués par la Ville.

A mon initiative, une réunion a eu lieu le 1er avril 2014 en présence d’Antonio Hodgers, de l’association ainsi que différents représentants des administrations cantonale et municipale. Cette séance a mis en évidence la volonté conjointe de trouver une solution permettant de maintenir les jeux sur ce périmètre, chacun agissant en fonction de ses champs de compétence et de responsabilité. Ce fut également l’occasion de rendre attentive l’association à la nécessité de rechercher des financements auprès de partenaires privés.

Depuis lors, différentes études et expertises ont été menées tant par l’association que par les services cantonaux (sécurisation des jeux, santé et protection des arbres) afin de définir d’une part les mesures qui pourraient suffire dans l’immédiat à lever l’interdiction en cours, d’autre part  les travaux qui seraient nécessaires à une mise en conformité pérenne des installations et à la délivrance d’une autorisation de construire.

Après une nouvelle réunion tripartite en septembre, le même type de sable que l’on retrouve sur les terrains de beach-volley a été épandu, grâce à une subvention de CHF 27’000.- octroyée par mon Département. Le dépôt de la demande d’autorisation de construire a suivi et son instruction est en cours. Pour financer cette nouvelle étape, le Conseil administratif sollicitera le Conseil municipal au moment venu par le biais d’une PR. 

Ludiquement vôtre,

Esther Alder

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