Chères Vertes,

Chers Verts,

Comme à l’accoutumée le 15 novembre, les abris de la protection civile ouvrent leurs portes pour accueillir les plus démuni.e.s. Comme d’habitude, ou presque, puisque l’abri pc de Richemont n’a pas fermé ses portes depuis deux ans. Rappelez-vous : en 2018, suite à un appel que j’avais lancé auprès de nos partenaires associatifs, la Croix-Rouge prenait le relais des équipes du Service social pour maintenir l’abri ouvert aux personnes les plus précaires, souvent fragilisées dans leur santé physique et psychique.

Nous avons maintenu Richemont ouvert cet été, grâce au vote par le Conseil municipal d’un crédit supplémentaire de CHF 1 million lors des débats budgétaires de fin 2018. Les personnes qui bénéficient de cette prestation sont en outre accompagnées socialement ainsi que dans leur santé, grâce à un partenariat avec les HUG. Cette prise en charge a permis à certaines personnes de sortir du dispositif d’urgence. Depuis le 15 novembre, Richemont double sa capacité, passant de 50 à 100 personnes pouvant être prises en charge.

C’est donc l’abri pc des Vollandes qui a ouvert il y a quatre jours, au moment où les températures chutaient. Pour rappel, passer ses nuits dehors lorsque le thermomètre frise les 0° peut être fatal. 100 places sont proposées à des hommes seuls, tandis que les femmes sont hébergées à R9ichemont. Quant aux familles, elles sont désormais prises en charge par l’association Païdos dans un immeuble sis sur la commune de Vernier. Mis à disposition gratuitement par la Fondation Emile-Dupont, l’immeuble de logements peut accueillir 40 personnes, soit le double de celles et ceux qui étaient accueillis jusqu’il y a peu au 58, rue de la Roseraie, dans une maison mise à disposition par le DIP. Là aussi, je rends hommage aux membres du Conseil municipal qui ont voté les crédits nécessaires à la prise en charge en surface de ce public ô combien vulnérable, qui avait passé les trois derniers hivers en abri pc, notamment celui situé sous l’école de Pâquis-Centre.

Mais ce n’est pas tout. Le Délibératif a encore voté au cours de l’année une rallonge de 1,8 millions qui a permis de pérenniser l’accueil famille d’une part, et de mettre en place des sleep-in et une Halte de nuit (temporairement fermée) dans les quartiers. « CAUSE », une émanation du CAPAs (le Collectif d’associations pour l’action sociale qui avait érigé 200 tentes sur la plaine de Plainpalais en avril, au moment de la fermeture des Vollandes),  gère le dispositif.

Il sera intéressant dès lors d’analyser pour quelle solution d’hébergement optent les personnes à la rue. Les sleep-in sont plus flexibles (des entrées et des sorties sont possible la nuit, par exemple), mais les abris offrent un véritable lit, un repas chaud le soir et un petit-déjeuner le matin, une douche, une prise en charge telle que décrite précédemment.

Un saut qualitatif pourrait encore être franchi d’ici à la fin de l’hiver, avec une montée en surface, au foyer Franck-Thomas des Eaux-Vives. L’Hospice Général a quitté les lieux. Les bâtiments demandent quelques rénovations, mais c’est surtout au niveau des normes incendie que le bât blesse. Les autorisations devraient pouvoir être déposées prochainement.

Avec les 19 studios mobiles de Fort-Barreau, avec le nouveau Point-d’Eau, nous aurons grandement avancé vers l’objectif de zéro sans-abri énoncé par le Conseil administratif en début de législature.

Solidairement vôtre,

Esther Alder

Un article complet dans la Tribune de Genève et une actualité sur le site internet de la Ville de Genève

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