Chères Vertes, Chers Verts,

Jeudi 4 mai lors de l’Assemblée générale des Verts – Ville de Genève, je dressais le bilan et les perspectives de mon action à la tête du Département de la cohésion sociale et de la solidarité. Permettez-moi de revenir, dans ce billet, sur quelques-uns des points que j’avais évoqué.

 

Vous le savez, le soutien à la parentalité est une priorité du Conseil administratif. Depuis mon élection en 2011, je suis parvenue à faire augmenter les places de crèche de 30%, avec près de 4’000 places dans les institutions de la petite enfance aujourd’hui.

 

Nous ne devons pas faiblir. Les besoins exprimés par les parents demandent à ce que 740 places soient encore mises à disposition d’ici à 2026. Le coût n’est pas négligeable lui non plus : il s’agit de dégager 21 millions au budget de fonctionnement de la Ville pour que toutes les familles puissent concilier vie professionnelle et vie familiale.

 

Parallèlement, nous avons dû faire face à la volonté du Conseil municipal de baisser les prix de pension de 20% lors du vote du budget 2016. J’ai proposé une grille tarifaire « progressiste », qui prenne en compte cette baisse jusqu’à un revenu de 150’000.-, puis qui soit dégressive jusqu’à 200’000.-. Cette suggestion a été acceptée par le Conseil municipal.

 

Le soutien à la parentalité passe aussi par le Plan d’actions pour la promotion des droits de l’enfant, adopté par le Conseil administratif en 2015. L’an passé, une vingtaine de projets ont été lancés dans ce cadre, dont un Appel à idées du côté des Eaux-Vives, qui a suscité plus de 450 propositions. L’une d’elle est que les rues soient fermées au trafic automobile le dimanche, pour pouvoir jouer… ce qui ne devait pas déplaire aux Verts !

 

Dans le cadre du parascolaire, outre les Ateliers-découverte (art, musique et développement durable) qui ont le vent en poupe, nous avons dû faire face à une augmentation de 50% de la prise en charge le midi sur les huit dernières années ! Les cuisines de production des restaurants scolaires ne sont plus adaptées pour délivrer quelques 5’700 repas quotidiens. C’est pourquoi le Conseil administratif déposera prochainement une proposition auprès du Conseil municipal afin de moderniser ces structures. Cette mise à niveau permettra également de produire deux repas différents chaque jour, dont l’un végétarien.

 

Ce sont-là de belles réussites. Le tableau est toutefois terni par le dossier du logement-relais, qui avance bien trop lentement à mon goût. Comme vous l’aurez lu dans la presse du jour, les vingt studios modulaires qui doivent voir le jour à Fort-Barreau ont suscité un refus de la droite élargie en commission. Je ne désespère pas que le plénum arrête de tergiverser sur le bien-fondé de ces logements mobiles et sur le lieu – derrière la gare – une dent creuse où rien ne peut être construit en dur et où un arrangement pourra être trouvé en temps voulu avec les cff, une fois que le chantier d’extension en souterrain de la gare démarrera.

 

Heureusement, nous comptons des dizaines d’appartements au sein de l’Unité logement temporaire, la Villa Freundler pour les jeunes en difficulté, les logements de Riant-Parc pour les femmes qui fuient des situations de violence ; de son côté, l’Armée du Salut bénéficie d’un droit de superficie pour construire 80 à 100 logements à la Jonction, et bientôt 80 autres du côté de Sécheron pour remplacer les 40 de l’accueil de nuit au chemin Galiffe. Enfin, nous travaillons actuellement sur le programme d’occupation de l’immeuble qui remplacera à terme les deux maisons sises rue de Saint-Jean 43 et 45, où logeront des jeunes avec un projet de réinsertion, des familles monoparentales et des personnes âgées.

 

Vous le savez, les Unités d’action communautaire (UAC) avaient été la cible ces dernières années de nombreuses attaques de la droite municipale.  A la suite de la publication en 2015 du rapport de l’Institut de hautes études en administration publique sur les UAC, j’ai mis en place une Politique sociale de proximité (PSP). Ses axes d’intervention vont de la prévention des fractures sociales et de la précarité au bien vieillir et à la lutte contre l’isolement des aînés, en passant par le fait de favoriser l’inclusion sociale de toutes et de tous. Ce plan d’action, que j’ai formulé à l’intention du Conseil administratif, a ensuite été soumis aux membres du Délibératif, qui l’ont largement accepté.

 

La politique sociale de proximité s’appuie sur quatre Antennes sociales de proximité (ASP), dans les quartiers. Chacune d’entre elles est dotée d’une équipe d’une dizaine de personnes, pour un bassin de population d’environ 50’000 personnes.

 

Les collaboratrices et les collaborateurs des ASP agissent dans le domaine de la prévention et de la promotion de la santé, de l’informat
ion sociale, du travail social individuel et collectif ainsi que dans l’intendance des Espaces de quartier. Ces derniers sont au nombre de neuf et font actuellement l’objet d’un Appel à projets, comme je vous l’expliquais
dans un précédent billet. Les antennes sociales de proximité regroupent encore dans leur giron des Points info-services et des immeubles avec infirmerie.

 

L’accueil d’urgence à l’année constitue également un dossier difficile. A réitérées reprises, j’ai tenté de convaincre qu’un hébergement annuel était nécessaire pour protéger la santé des plus précarisés d’entre nous, sans succès jusqu’aujourd’hui. La répartition des tâches entre le canton et les communes constitue l’un des éléments qui faire avancer cette cause.

 

En attendant, le dispositif d’accueil hivernal de cette année a pu être complété par la présence de deux infirmières des HUG dans l’abri PC de Richemont depuis le début du mois de janvier. Et début 2017, l’abri des Pâquis a accueilli des familles avec mineurs grâce à un partenariat avec l’Armée du Salut.

L’année dernière, j’ai également finalisé la réorganisation logistique du Service des écoles. Dès le 1er janvier 2017, elle a permis la mise à disposition, le week-end, de salles pour les habitant-e-s dans les écoles.

La demande de locaux pour organiser des activités ponctuelles, des fêtes, des anniversaires, des lotos, des soirées récréatives, culturelles, et sportives, ne cesse en effet d’augmenter. De notre côté, nous mutualisons nos ressources et faisons de notre service public  un véritable service aux publics ; c’est clairement du gagnant-gagnant !

 

Cette mise à disposition a été possible sans aucune ressource humaine ou financière supplémentaire. Le personnel concerné est cependant appelé à travailler le week-end, au maximum une fois toutes les cinq semaines. Ces changements ont fait l’objet de concertations avec les collaboratrices et les collaborateurs qui, dans leur grande majorité, ont accepté avec bienveillance le projet.

 

Cette réorganisation a également permis le nettoyage de certains préaux le week-end. La Direction du Service des écoles ou le personnel reçoivent déjà des retours positifs des usagères et usagers qui apprécient de se trouver dans des préaux « praticables ».

Dans tous les nouveaux projets de construction, nous misons désormais sur la polyvalence des locaux, le partage des équipements pour satisfaire le plus grand nombre d’usagers. Je salue un service qui, ces dernières années, a opéré une évolution importante pour se mettre, de plus en plus, au service des enfants et des familles.

 

Voilà, Chères Vertes et Chers Verts, quelques actions et projets menés au sein de mon Département. J’aurais encore beaucoup à dire, mais je reviendrai vers vous très vite – la semaine prochaine déjà – pour vous expliquer le travail que j’ai effectué autour des questions de la migration et de l’intégration, avec un événement à la clé en cette fin de semaine. Et tout ce qu’il reste à faire en la matière !

 

Solidairement vôtre,

Esther Alder

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