Chères Vertes, Chers Verts,

Depuis la fin de la semaine passée et ce jusqu’au 30 mars 2017, 200 places sont à disposition dans les abris de la protection civile : 100 pour les hommes aux Vollandes, et 100 autres pour les femmes et les enfants à Richemont. Compte tenu du froid qui règne actuellement, j’ai demandé à mes services d’anticiper de quelques jours l’ouverture des abris qui était programmée le 15 novembre.

Dès le 1er novembre, le dispositif d’urgence sociale était déjà ouvert aux personnes souffrant de graves troubles psychiques et physiques. Comme des constats alarmants au sujet de leur santé remontaient depuis le terrain, j’ai demandé à l’ancien médecin cantonal Jean-Pierre Restellini son analyse; elle est contenue dans un rapport qui, notamment, enjoint les autorités cantonales à agir !

Nous avons été particulièrement sensibles à une autre recommandation que nous avons décidé de mettre en œuvre très vite. Elle concerne la prise en charge socio-sanitaire des personnes. Afin d’améliorer l’accès aux soins dans les abris, nous avons mis en place un projet pilote en étroite collaboration avec la Consultation Ambulatoire Mobile de Soins Communautaires (CAMSCO) des HUG.

Dans le domaine de la grande précarité, nous travaillons en bonne intelligence avec nombreuses associations. Depuis 2011, notre soutien à ces associations a régulièrement augmenté, afin qu’elles puissent faire face à l’urgence sociale. Au projet de budget 2017, 240’000 francs supplémentaires pourraient leur être alloués si le Conseil municipal suit mes recommandations.

L’objectif de zéro sans-abri est en filigrane de la mise sur pied du dispositif d’urgence 2016-2017. Le Conseil administratif a inscrit cette volonté d’agir dans sa Feuille de route 2015-2020. A l’instar d’autres villes européennes, Genève va lancer une étude pour dénombrer dès l’année prochaine les personnes pas ou mal-logées sur son territoire[1].

Enfin, vous savez qu’un accueil à l’année des personnes précarisées me tient à cœur. Actuellement, les discussions sur la répartition des tâches entre les communes et le canton vont bon train ; l’issue reste incertaine en ce qui concerne l’urgence sociale. J’en appelle donc à la solidarité de toutes les communes genevoises pour que nous trouvions ensemble des solutions pérennes et bien entendu de l’hébergement hors sol, parce qu’il en va de la dignité humaine. 

Solidairement vôtre,

Esther Alder

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[1] La Réponse à la motion M-1234 « «Pour une évaluation précise du nombre de sans-abri à Genève » donne les premiers éléments à ce sujet.