Or, les habitant-e-s bénéficient déjà d’une offre pléthorique dans les environs directs : en face, le parc de l’Ariana la plupart du temps désespérément vide de visiteur-euse-s; un peu plus haut, le magnifique parc du château de Pentes qui descend jusqu’au Jardin botanique ; à 500 mètres, les grands parcs de Trembley et de Vermont. Le périmètre des Nations Unies abrite lui-même un parc imposant. Il n’y a aucune demande pour un nouveau parc engoncé entre deux artères urbaines (la route des Nations et la route de Ferney) le rendant quasiment inaccessible.

Par contre, ce biotope préservé des activités humaines au cœur de ce réseau de parcs est extrêmement rare en zone urbaine. Il constitue une réserve pour les animaux (oiseaux, mammifères, batraciens) qui peuvent en toute quiétude s’y reproduire et s’y nourrir, puis essaimer sur les parcs adjacents.

Utiliser le slogan « offrir un parc » pour transformer cet espace grouillant de vie en une pelouse stérile qui ne correspond à aucun besoin de la population relève au mieux du discours populiste, au pire de la manipulation crasse de l’opinion publique.