Hommage à Sandrine Burger, par Marie-Pierre Theubet

 

Sandrine a siégé de 2007 à 2017 au Conseil municipal sur les bancs des Vert.e.s.

Durant ces années, elle a défendu bien des sujets, en particulier au sein de la commission de l’aménagement pour des projets de mobilité douce basée sur des aménagements simples et peu coûteux. Avec des collègues, elle a travaillé sur le Plan directeur communal avec la ténacité qui lui collait à la peau. Sandrine a été cheffe de groupe et présidente de commission.

Sérieuse et non dénuée d’humour elle a su débattre et négocier pour faire aboutir les projets qu’elle avait à cœur.

Elle s’est surtout engagée en faveur de la défense des personnes en situation de handicap, d’autant plus qu’elle était porte-parole de la Fédération suisse des sourds. Elle avait appris la langue des signes et, sans relâche, elle a œuvré pour que les membres des instances politiques fédérales, cantonales et communales intègrent durant leurs discours la traduction en langue des signes en faveur de la population de personnes sourdes et malentendantes. Elle avait pour objectif que ces traductions deviennent de plus en plus régulières, systématiques, et in fine pérennes.

Anecdote. Une Sandrine héroïque lors d’une séance budgétaire

Je me souviens d’une séance budgétaire interminable un samedi de décembre qui n’a pas pu être bouclée à minuit. Il a fallu revenir un lundi et re-belotte les débats se sont éternisés. Sandrine était grippée et était rentrée chez elle. Mais, constatant que les débats arrivaient à terme, peu avant le vote final, au décompte des voix, il en manquait une pour que le budget de gauche soit accepté. Elle n’a pas hésité à sauter dans un taxi, et revenir tard dans la nuit au CM. Budget accepté avec remerciements de tous les membres de gauche et un magnifique bouquet offert par la suite pour avoir sauvé le budget.

Sandrine aimait les fleurs, les livres et bien d’autres choses aussi. Durant sa longue maladie, il y a eu quelques répits. C’est alors qu’elle a expérimenté toutes les terrasses ensoleillées de la ville où elle lisait. Elle aurait fait une excellente guide de notre ville. Elle va nous manquer « La guerrière » comme nous l’avons surnommée tout au long de ces derniers mois.

Elle s’est endormie pour toujours à 51 ans, jeudi soir 4 avril 2024.

Une place dans notre cœur lui est réservée.