
Espoir de parc
Une tribune de libre de Bernard Delacoste, conseiller municipal verte en Ville de Genève.
De l’école primaire des jardins du Rhône ou de l’EMS adjacent, jusqu’à l’école primaire de Cayla où son cycle aura bientôt plus de 1000 élèves, on espère enfin un parc.
Un espoir de parc mis à mal par la menace d’un référendum qui n’a rien de populaire, bien au contraire. Nous sommes dans la situation étrange d’un référendum brandi pour des raisons électoralistes et par quelques-uns contre le plus grand nombre. C’est la démocratie qui en arrive à se piéger elle-même, on utilise un outil de technique démocratique pour un but qui ne l’est guère. Ce référendum annoncé est une arme qui ne sert que des intérêts de petite politique. Comment ne pas voir qu’un nouveau parc dans ce quartier de Saint-Jean-Les Charmilles est une occasion qui ne se représentera pas?
D’autres ont laissé passer cette occasion il y a trente ans déjà lors des négociations sur les campagnes de Cayla et des prés aujourd’hui bâtis de la campagne Masset.
Nous avons aujourd’hui la chance de réparer ce faux pas et de conserver notre campagne comme un patrimoine à partager. Il nous faut absolument garder la maîtrise du foncier lorsque cela se présente, pour offrir aux habitants de ce quartier, jeunes et vieux, un nouveau lieu pour se souvenir du passé et pour préparer l’avenir. Il est triste de ne pas comprendre les réactions parfois plus conservatrices de ceux qui ne voient pas dans ce projet une façon de répondre à nos objectifs fondamentaux de notre population, vivre, respirer, se réunir, ou encore garder un contact avec notre propre histoire. Ce n’est pas un nouveau zoo de Saint-Jean que nous défendons […].
Les multiples chemins qui sont à construire vers ce parc sont non seulement attachés à ce quartier de Saint-Jean-Les Charmilles, mais la promenade du Rhône qui définit les limites de ce futur parc, relie aussi la Jonction au pont Butin… c’est donc un parc qui relie le centre-ville et sa périphérie proche. Ce parcours c’est une promenade de nature comme une promenade dans l’histoire de notre ville.
Que chacun se souvienne aussi des autres parcs. Quelqu’un regrette-t-il à Genève le moindre de ces parcs? Une chance unique de voir de son vivant la création d’un nouveau parc, et je ne comprends donc pas qu’un référendum soit envisagé pour combattre ce projet qui n’est qu’un projet de vie pour un quartier et un projet de lien social pour notre ville. Que chacun choisisse son combat, un zoo politique ou un parc public, je choisis le parc et ceux qui le défendent.