
Échos du Conseil municipal des 17, 18 et 23 janvier 2023
Ces séances plénières ont été marquées par les discussions sur la rénovation et l’agrandissement du MAH ainsi que par la présentation de la stratégie climat du Conseil Administratif pour les années à venir. Les Vert-e-s ont déposé un nouveau texte pour le développement de zones humides en Ville.

Laurence Corpataux
Conseillère municipale
Hanumsha Qerkini
Conseillère municipaleLa plénière a débuté par les traditionnelles questions orales des conseillers municipaux et conseillères municipales aux magistrat-e-s : la ville offre-t-elle, directement ou par les entités qu’elle subventionne, des activités culturelles aux réquérant-e-s d’asile afin de donner des respirations à leur quotidien (Laurence Corpataux) ? Des panneaux d’information dédiés à la réouverture du chemin d’accès à l’avenue Motta à partir du Parc de Trembley seront-ils prochainement posés (Denis Ruysschaert) ? Suite à l’acception de LIASI par le Grand Conseil, la Ville prévoit-elle de développer ses prestations aux seniors (Omar Azzabi) ? Est-il envisagé de modifier les passages piétons de la place Bel-Air afin de la rendre plus sécure pour les piétons (Ana Barciela) ?
La proximité de l’élection au Grand Conseil incite tous les partis à déposer de textes liés à la transition écologique. Le Conseil municipal, sauf le MCG, a accepté le renvoi en urgence en commission pour étude des textes suivants : la M-1751 « Créer des points de collecte des huiles végétales », la M-1747 « Laisse béton » qui demande d’évaluer des alternatives au béton, la M-1734 « Du crépi et du soleil pour une transition écologique » qui propose d’essayer une nouvelle source énergétique : la peinture photovoltaïque, la M-1736 « Des solutions pour accélérer le déploiement des panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments municipaux » ainsi que la PRD-320, proposée par les Vert-e-s, « Des zones humides en ville de Genève : une solution naturelle déposé sobre aux bénéfices multiples pour le climat, la biodiversité et notre bien-être » de Denis Ruysschaert. Ce dernier a su convaincre le plenum qu’il est primordial d’étudier la possibilité de développer en ville les zones humides qui permettent de séquestrer le carbone et qui sont bénéfiques à la biodiversité.
Après la pause, nous avons attaqué le sujet brûlant du jour : la proposition controversée de financement du concours et d’études de l’agrandissement et de la restauration du Musée d’art et d’histoire du MAH (PR-1551) d’un coût de 19,9 millions. Pour les Vert-e-s, le point de divergence principal est la Butte de l’Observatoire : « les Verts et les Vertes désirent créer un espace de verdure et un écrin de culture sans opposer culture et nature » (Matthias Erhardt). Creuser sous la Butte équivaut à sacrifier de la pleine terre, des arbres, dont 4 arbres remarquables, la biodiversité de ce lieu, rare endroit de verdure en vieille de Ville de Genève. En refusant le renvoi en commission, nous signalons que perdre la butte, comme l’exige l’agrandissement du MAH, est une ligne rouge à ne pas dépasser. Frédérique Perler, en faveur de ce projet, désire rénover un projet patrimonial d’importance, construire un parcours culturel pour la population et construire la ville de demain pour améliorer la qualité de vie en ville. Le renvoi en commission a été accepté par la majorité. Lors de l’étude en commission, les Vert-e-s seront attentifs à la mise en place d’un projet consensuel qui maintienne la nature en vielle ville.
Lors de la deuxième journée, le Conseil municipal a accepté sur le siège le bouclement du crédit de 150 000 francs d’étude relatif au plan stratégique de végétalisation (PR-1545) et l’ouverture d’un crédit de 12 028 200 francs, destiné à la poursuite de l’installation de pavillons scolaires modulaires et déplaçables, distribués sur les sites de quatre écoles primaires de la commune de Genève (PR-1554) ainsi que l’acquisition de groupes électrogènes, matériels et équipements de secours ainsi que les travaux d’installation associés nécessaires à la préparation aux risques de pénurie et de coupures d’électricité (PR-1553). Selon Jacqueline Roiz « il va falloir intégrer la notion de pénurie d’énergie pour les prochaines années et prévoir un système résilient ».
Lors de la 3ème journée, le Conseil administratif in corpore a présenté la Stratégie Climat de la Ville de Genève. Madame la Maire, Marie Barbey-Chappuis relève que depuis février 2020 la ville de Genève a déclaré l’urgence climatique. Alfonso Gomez insiste sur l’urgence climatique. Il est persuadé que nous avons les moyens de relever ce défi qui est l’un des plus grand auquel ait été confronté l’humanité ; qu’il est encore possible d’accroitre la qualité de vie, de favoriser la biodiversité, de diminuer la consommation et de lutter contre la pollution. Pour lui, la stratégie climat de la ville de Genève est ambitieuse. Pour Frédérique Perler, il faut agir dans les bâtiments ainsi qu’au niveau des espaces publiques. Pour cela il faut une mobilisation générale de toutes et tous.
Messieurs Grobet (service Agenda 21) et Merino-Saum (service d’urbanisme) ont présenté plus en détail les 30 objectifs et 78 mesures de cette stratégie climat de la Ville de Genève dont la mise en place permettra de diminuer de 60% les émissions des gaz à effet de serre d’ici à 2030 et d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour se faire, il faudra suivre les mesures phares. Pendant la phase des questions, la droite a été très dubitative par rapport à la présentation, contrairement à la gauche qui la saluée.