
Échos du Conseil municipal des 5 et 6 mars 2024
Ce sont principalement les débat sur la modification des statuts de la fondation du Grand Théâtre de Genève qui ont occupé les Conseillères municipales et Conseillers municipaux en Ville de Genève lors des dernières plénières des 5 et 6 mars 2024. Les Vert-e-s se félicitent de ces modifications dans la gestion de cette institution et de la future participation financière du Canton.

Vincent Milliard
Conseiller municipalQuestion de Madame Ursache : les musées font un effort pour réduire l’empreinte environnementale des institutions, mais il reste encore des questionnements. M. Kanaan a répondu qu’il refera un bilan à la CARTS, par rapport à la stratégie climat ville et que la démarche est complémentaire. Il y a la volonté de réduire l’impact carbone des manifestations.
Question de M. Azzabi : il y a du stationnement sauvage sur la place du petit-saconnex. Que fait la police municipale pour lutter contre les abus ? Mme Barbey-Chappuis a répondu qu’elle n’était pas au courant en particulier et qu’elle allait contacter le chef de poste du petit-saconnex. Une solution pérenne avec de l’aménagement permettrait peut-être de résoudre le problème.
Révision des statuts de la fondation du Grand Théâtre de Genève
La session aura été passablement occupée par les débats sur la Révision du Statut de la Fondation du Grand Théâtre de Genève (FGTG) (PR-1546). Cette révision fait suite à des recommandations issues d’un rapport d’audit de la Cour des Comptes. D’une part, il est nécessaire de réformer la gouvernance du Grand Théâtre, afin d’y intégrer des nouvelles pratiques de gestion et de favoriser la participation (financière et de gestion) du Canton. Cette réforme et la participation du Canton visent également à donner corps à l’accord Culture conclu entre la Ville et les Cantons concrétisant ainsi l’Initiative 167 « Pour une politique culturelle cohérente à Genève » acceptée à plus de 80% par la population genevoise en 2019.
D’autre part, et c’est sur ce point que la plupart des discussions se sont concentrées, le futur statut personnel ne fait pas l’unanimité. Aujourd’hui, un certain nombre de collaborateurs et collaboratrices (env. 190) sont directement employé-e-s par la Ville de Genève, alors que d’autres sont sous contrat de droit privé. Cette différenciation créée des différences de traitement entre collaborateurs et collaboratrices qu’il paraît nécessaire de corriger.
Ce sont les potentiels changements des conditions de travail des personnes employées par la Ville qui inquiètent les syndicats. Or, les négociations n’ayant pas encore débutées, on ne connaît pas encore les futures conditions de travail qui devraient prévaloir au sein de la nouvelle fondation du Grand Théâtre. Si des changements sont inévitables pour certains employé-e-s, le travail en commission a permis aux Vert-e-s de s’assurer que les prestations LPP seront maintenues et que les collaborateurs et collaboratrices n’auront plus des employeurs différents.
La révision des statuts finalement votée au Conseil Municipal (et soutenue par les Vert-e-s) prévoit que les Statuts de la Fondation du Grand Théâtre de Genève incluent l’engagement du personnel par la Fondation, en principe, sous contrat de droit public. Le règlement du personnel, lui, devra faire l’objet d’une négociation entre la Fondation et les représentant-e-s du personnel et être approuvé par le Conseil administratif. Les Vert-e-s espèrent que le dialogue pourra être constructif, tout au long du processus, entre les différents partenaires, pour le bien du Grand Théâtre et de l’ensemble de la politique culturelle de la Ville et du Canton.
Le vote final aura, finalement, réuni l’ensemble des groupes, excepté EàG et le texte est adopté par 64 oui, 7 non et 0 abstention.
Le traitement des urgences
L’urgence des Vert-e-s qui s’intitule « Pour de l’ombrage immédiat dans tous les préaux d’écoles de la ville de Genève!» a été acceptée pour un renvoi en commission.
L’urgence d’EàG portait sur une résolution (transformée en motion) qui visait à débattre « De la nécessité de pouvoir concilier ses engagements politiques avec sa vie familiale et professionnelle! ». Le texte demande à ce qu’une étude soit mise en place pour déterminer les raisons des démissions des conseiller-ère-s municipaux-les avec des enfants en bas âge. Les Vert-e-s, qui visent à faciliter une participation élargie (notamment pour les femmes, les jeunes parents et les professions avec des horaires atypiques), ont soutenu le texte. Si les suppléant-e-s ont permis d’alléger la charge des élu-e-s, les horaires en journée pourraient également être une solution ou une revalorisation de la fonction.
Par 48 votes pour, 13 non et 2 abstentions, le texte est envoyé au Conseil administratif.
Ordre du jour ordinaire
Une demande de crédit supplémentaire pour assurer la continuité de la construction du complexe autour de la Gare des Eaux-Vives qui aura vu ses coûts de construction augmenter de 20% avec les années a été demandé par le Conseil administratif. Ce crédit supplémentaire vise à ce que les travaux ne soient pas stoppés, faute d’argent. Excepté l’UDC, tous les groupes ont soutenu cette demande (vote : 53 pour, 3 non et 3 abstentions).
Le Conseil Municipal aura également voté un crédit d’étude de 3’428’100 CHF pour la reconfiguration et végétalisation de neuf préaux d’écoles, soit les sites de De-Budé, des Crêts, des Cropettes, du Mail, de Micheli-du-Crest, de la Roseraie, des Vollandes, de Geisendorf (Central et Faller) et de Saint-Antoine. Les Vert-e-s se félicitent de l’adoption de ce projet de délibération à l’unanimité du Conseil Municipal !