Laurence Corpataux

Cheffe de groupe

Matthias Erhardt

Conseiller municipal

La session commence par la démission de notre collègue PDC Isabelle Harsch, qui quitte notre conseil pour des raisons professionnelles. Elle est remplacée par son collègue de parti Alain Miserez auquel nous souhaitons la bienvenue.

Dans les questions orales à l’exécutif, les Vert-e-s font preuve de proximité avec des préoccupations de la population. Laurence Corpataux s’inquiète des punaises de lit. Cette question donne l’occasion à Alfonso Gomez de nous indiquer que la Gérance immobilière municipale est la seule régie à disposer d’une politique gratuite de lutte contre les vermines pour les locataires. Léonore Baehler s’intéresse à la question du bilan environnemental des institutions culturelles de la Ville de Genève.

Les questions orales passées, nous sommes entré-e-s dans l’ordre du jour de cette dernière session parlementaire avant la pause estivale. Nous avons accepté une proposition du bureau de notre conseil, visant à simplifier les différentes dispositions sur les indemnités et prestations accordées aux membres du Conseil municipal. Par la suite, notre groupe a soutenu un certain nombre de projets de travaux et de rénovation (La Ferme de la villa La Grange, le kiosk du boulevard des Tranchées, l’installation de douches pour le bois de la Bâtie et le stade des Libellules). Sur un projet, la rénovation du Muséum d’histoire naturelle, les Vert-e-s auraient aimé réduire l’ampleur des travaux notamment de la cuisine et des sanitaires, mais le conseil ne nous a pas suivis.

Après le vote des urgences (voir plus en détail ci-dessous), nous avons fini par deux débats polémiques plutôt inattendus : d’un côté, le vote d’un crédit de 750.000 francs nécessaire à la mise en place des mesures obligatoires liées à la pandémie du COVID-19 dans les écoles municipales. Pour la droite, cette dépense aurait nécessité une étude approfondie en commission. La majorité de gauche s’est toutefois imposée ce qui permettra aux 54 écoles municipales de fonctionner en toute sérénité à la rentrée. Et à la toute fin de notre soirée, après de longs débats, le CM a classé une pétition qui s’opposait à la création d’une rue Louisa Vuille dans le quartier de cité Franchises. Notre groupe est évidemment sensible à l’attachement historique des habitant-e-s du quartier à cette dénomination (qui ne sera d’ailleurs pas enlevée), mais il soutient le Conseil administratif dans sa volonté de donner plus de visibilité aux femmes dans l’espace public, en passant notamment par plus de rues portant le nom d’une femme.

 

Lors de la deuxième soirée de plénière, le plénum a été informé que des toiles d’ombrage seront déposées, notamment au niveau des pataugeoires et que le SEVE emploie un moutonnier pour s’occuper des cheptels des moutons fauchant les prés et parc communaux et qui demandent peu de travail.

En réponse à l’interpellation I-318 concernant l’évolution de  l’aménagement urbain, côté Montbrillant, de l’extension de  la gare Cornavin, Frédérique Perler informe que seuls les vélos et les piétons pourront circuler dans le périmètre. Les travaux débuteront en 2028. Il y a la volonté de poursuivre les travaux en commun avec la population et en collaboration avec le collectif 500.

Le débat « Pour 12 dimanches sans voiture par année autour de la rade de Genève » (M-1175) a enfin eu lieu.  Il est des plus actuels : la crise sanitaire a bien démontré l’évolution des modes de loisirs et la nécessité de penser la mobilité autrement.  Valentin Dujoux a rappelé que si les Vert-e-s ont ouvert la voie en 2015, à ce jour d’autres villes, comme Bordeaux, Paris, ont déjà eu le courage politique de donner l’accès à leurs voies publiques à leurs habitant-e-s. Pour Frédérique Perler, « une fois par mois se promener sans bruits, ce seront des moments délicieux, formidables pour les touristes et les nombreux-ses genevois-es qui ne peuvent quitter la Ville ». Après un débat nourri, la majorité s’est prononcée pour.

L’actualisation annuelle de l’exhortation qui débute les séances plénières (R-195) a été acceptée. Selon Ana Barciela, son renouvellement permettra, à chacune chaque conseiller et conseillère municipal-e de mieux s’y identifier et la rendra plus sincère.

La résolution verte sur le mariage pour toutes et tous (R-285) a été votée à une grande majorité. Il était essentiel que la Ville de Genève signale son soutien. Matthias Erhardt en résume l’importance en se référant à la phrase à d’Hilary Clinton « gay rights are humain rigths, and human rights are gay rignts ».  Selon Alfonso Gomez, il est fondamental de porter ce débat à tous les niveaux au vue de la situation tendue actuelle. « Il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine. C’est une question de solidarité de la communauté de soutenir ce combat ».

Les Vert-e-s ont soutenu les deux motions sur les correspondant-e-s de nuit (M-1288/ M-1478 A) qui ont été acceptées.

Un 1er pas a été fait vers l’internalisation du nettoyage des locaux de la Ville. La gauche a accepté 5 textes relatifs à l’internalisation du nettoyage (PA-90, PRD-125, PRD-264, P-400 et P-398). Un 3ème débat, demandé par la droite  fortement opposée au projet, aura lieu au 2ème semestre 2021 avec assurément les mêmes votes car la même majorité. Denis Ruysschaert a relevé l’externalisation croissante du nettoyage, ainsi que le dysfonctionnement de ce marché de provenance structurelle : appels d’offres trop structurés, compétition féroce découlant des différences de prix sur les coûts variables, dont surtout les salaires. Selon Laurence Corpataux, cette sous-traitance doit être stoppée. La priorité des Vert-e-s est d’engager des femmes car ce sont elles qui ont les salaires les plus bas et qui travaillent en majorité dans le milieu du nettoyage. Pour Alfonso Gomez, « on a fait longtemps à l’envers ce qu’il fallait faire ».

Le plénum a accepté le PRD-295, signé par tous les membres de la commission des travaux, qui exige que tous les acteurs partie prenante soient listés afin d’assurer une meilleure transparence.