[Question écrite] Comment diminuer la tension au parascolaire et y améliorer l’encadrement des enfants ?
Cette question écrite est portée par la conseillère municipale Laurence Corpataux.
Lors des séances plénières du Conseil municipal des 6 et 7 février, une question écrite a été posée à propos de la situation préoccupante du GIAP, tant pour les employé-e-s que pour les enfants et leurs familles
Comment diminuer la tension au parascolaire et y améliorer l’encadrement des enfants ?
Le groupement intercommunal pour l’accueil parascolaire (GIAP) est une entité automne financée entièrement par l’association des communes genevoises (AGC). Le comité du GIAP est composé de 9 personnes, dont 3 représentant-e-s de la Ville et la personne en charge du Département de la Cohésion de la sociale et de la solidarité (DCSS) y assume la présidence.
L’article 204 de la Constitution de la république et du canton de Genève désigne l’Etat comme étant responsable de l’accueil parascolaire et établit l’obligation de prise en charge de tous les enfants suivant l’instruction publique.
La Loi sur l’instruction publique établit que l’accueil à la journée continue des élèves du degré primaire de l’enseignement public est de la compétence exclusive des communes, conformément à la loi sur la répartition des tâches entre les communes et le canton (1er train), du 18 mars 2016, et à la loi sur l’accueil à journée continue, du 22 mars 2019.
Depuis le nombre d’enfants inscrits au parascolaire ne cesse de croître, en particulier en Ville de Genève, avec une augmentation moyenne constante d’environ 7% avec des conséquences sur l’organisation, sur la qualité de la prise en charge et une hausse d’année et année des coûts pour la Ville de Genève.
Des associations de parents sont préoccupées de la situation actuelle qui s’apparente pour eux davantage à de la surveillance qu’à un espace éducatif et structuré[1].
Les employé-e-s sont descendu-e-s dernièrement dans la rue pour dénoncer des conditions de travail insatisfaisantes dont
- un manque d’effectifs et formation
- des conditions salariales non attractives : taux d’activités soit à 23 % ou de 48%) avec un horaire coupé.
La situation est préoccupante.
Nous questions sont les suivantes :
- quel est le taux de turnover annuel du personnel du GIAP qui travaille en Ville de Genève ?
- quel est le taux d’absentéisme, y compris des cadres intermédiaires?
- quels sont les moyens mis en œuvre par la direction du GIAP pour stabiliser le personnel et assurer une prestation de qualité ?
- quels sont les moyens mis à disposition des cadres pour accompagner leurs équipes ?
- pourquoi y a-t-il un si grand écart de formation et de salaire entre les équipes du GIAP et celles des crèches ou de la Fondation pour l’animation socioculturelle (FASe) qui semblent avoir des missions similaires alors que dans ce cas de figure le parascolaire est la seule structure ayant une obligation légale de prise en charge ?
- quelle est la position du Conseil administratif (CA) et du comité du GIAP sur les moyens mis à disposition des équipes du parascolaires pour accompagner les enfants et fournir une prestation de qualité ?
[1] Tribune de Genève du 2-3 décembre 2023