Votations municipales en Ville de Genève – les arguments verts
Votations municipales du 4 mars 2018
Argumentaire Des Verts Ville de Genève
8 objets sont soumis à votation le 4 mars prochain sur le plan municipal en Ville de Genève. Voici un argumentaire détaillant les positions de notre section sur ces objets.
Coupes budgétaires (objets 1 à 4)
4 référendums demandent l’annulation de votations municipales entrainant des coupes budgétaires dans les domaines de la solidarité internationale, de la culture, de l’allocation rentrée scolaire et dans des charges au sein des départements municipaux.
En détail :
NON AU PROGRAMME DE DÉMANTÈLEMENT SOCIAL ET CULTUREL
Les coupes dans le budget 2017 de la Ville de Genève constituent le deuxième volet d’un programme de démantèlement social et culturel annoncé par les partis de droite (PLR, PDC, MCG, UDC) au début de la législature 2015 – 2020. Ce programme vise à couper, d’ici 2020, au moins 50 millions de francs dans le budget annuel de la Ville, éliminant ainsi toute une série de services et de prestations que la Ville garantit jusqu’ici à la population. En juin 2016, le corps électoral de la Ville de Genève a exprimé à plus de 60 % son refus de voir amputer les prestations culturelles et sociales de la Ville.
DES ATTAQUES IRRESPONSABLES CONTRE LA QUALITÉ DE VIE
Sachant que le projet de budget du Conseil administratif présentait un excédent et que le boni de l’année 2016 était de plus de 32 millions de francs, les coupes dans les prestations imposées par la droite relèvent d’une posture idéologique irresponsable, loin d’un projet de société en faveur de l’ensemble des habitant-e-s. En imposant ces coupes budgétaires, la majorité du Conseil municipal s’attaque à ce qui fait la richesse de notre Ville : la solidarité, la diversité de la création culturelle et les projets de lutte contre la précarité, l’isolement et les discriminations.
UNE VOTATION QUI GARDE TOUT SON SENS
Dans le budget 2017, les partis de droite ont opéré des coupes linéaires combattues par le premier référendum, ainsi que des coupes spécifiques, notamment dans la culture, le social et la solidarité internationale, qui font l’objet de trois autres référendums. La somme des coupes soumises aux 4 référendums s’élève à près de 2,5 millions de francs. Au cas où la votation du 4 mars 2018 devait avoir lieu sous le régime des «douzièmes provisionnels» basés sur le budget 2017, l’enjeu réel des référendums portant sur le rétablissement des sommes coupées serait encore plus important. De toute manière la votation populaire relative aux 4 référendums est essentielle, afin d’indiquer à nouveau la volonté populaire exprimée dans les urnes en juin 2016 dont la majorité de droite au Conseil municipal fait fi avec ses coupes dans le budget 2017 et son refus d’entrer en matière sur le budget 2018. A chaque fois, lorsque la droite est majoritaire dans les parlements, elle remet sur le métier sa politique des caisses vides accompagnée de mesures de démantèlement des prestations.
LE DERNIER MOT APPARTIENT AU PEUPLE
Face à cette droite se moquant ouvertement de la volonté populaire, il est donc indispensable de renouveler l’expression de cette volonté à chaque fois que l’occasion se présente avec des référendums et des initiatives. L’exercice des droits populaires a permis d’empêcher à trois reprises les hausses des tarifs TPG, d’empêcher les attaques contre les prestations, comme celles qu’aurait entrainé la baisse massive du taux d’imposition des entreprises (réforme dite RIE3) et de bloquer les coupes budgétaires de 2016. Les signaux politiques donnés par le corps électoral sont très importants parce que les majorités au parlement et au gouvernement ne peuvent pas continuer à bafouer la volonté populaire indéfiniment: si elles persistent, elles doivent savoir que tôt ou tard elles seront sanctionnées.
NON AUX COUPES D’UN MILLION DANS TOUTES LES PRESTATIONS
Les coupes linéaires dans les dépenses de tous les départements de la Ville pourront affecter toutes les prestations, toutes les subventions ainsi que l’ensemble du traitement du personnel de la Ville de Genève. Appliquées à la lettre, ces coupes comporteraient, entre autres, des diminutions de 50’000 F dans le budget du service d’incendie et secours (SIS), de plus de 100’000 F pour l’entretien des places de jeux et des bâtiments scolaires (préaux compris), 50’000 F pour le service des sports, 35’000 F pour les parcs et promenades et encore plus de 70’000 F pour les routes communales. Dans l’encouragement à la culture, il faudrait couper dans la subvention à l’Orchestre de la Suisse Romande, dans le budget de la Bibliothèque de Genève, dans les Bibliothèques municipales, dans le Musée d’Ethnographie et encore dans les Conservatoires et Jardins botaniques, etc. Au total, 250’000 F dans la culture. Puisque l’ensemble de ces coupes touchent toute l’administration municipale, celle-ci devra choisir entre couper de manière linéaire dans tous les services, ou couper plus lourdement dans certains services. Quelles prestations à la population seront touchées le plus durement ? Quelles associations et institutions verront leur subvention diminuer le plus fortement ? Celles mentionnées plus haut ? Ou plutôt les prestations de Cité Seniors comme la Croisière des aîné-e-s ? Le Grand Théâtre ? Les cultures dites alternatives ? La Fête de la Musique ? Les événements comme « La Rue est à Vous » ? L’ouverture de places de crèche ? La pose du revêtement phono absorbant sur les routes ? L’extension urgente des aménagements pour la circulation et le stationnement des vélos ? La pratique sportive pour toutes ?
NON AUX COUPES DANS LA SÉCURITÉ ET LE CADRE DE VIE
Couper dans les mandats externes signifie également réduire de nombreux services publics comme l’entretien et le nettoyage des écoles, des préaux, des parcs, des pataugeoires publiques et des infrastructures sportives. Dans tous les cas, le déficit d’entretien des infrastructures aboutirait à une détérioration des conditions d’accueil du public. De même, ces coupes affecteront l’achat de matériel pour les pompiers (SIS) et pour la voirie. Diminuer l’entretien et le nettoyage revient à réduire la sécurité.
Les Verts s’opposent donc à ses coupes parce que :
- Il n’existe aucune justification financière aux coupes décidées
- Le bon fonctionnement de la ville est mis en danger
- L’économie locale est pénalisée.
Les Verts, membres du Comité unitaire poussent à voter 4 X NON à ces coupes.
Fêtes de Genève (objets 5 à 7)
Les Verts se sont positionnés lors de notre AG du 11 janvier en refusant l’initiative « Pour des Fêtes de Genève plus courtes et plus conviviales » et son contre-projet municipal. Pourquoi ? Car pour les Verts, il convient de repenser plus largement ces Fêtes, voire de lancer une réflexion globale sur les activités estivales à Genève. Pour le parti écologiste, l’été genevois doit être celui de tout le monde.
Les Verts disent donc :
- NON à l’initiative
- NON au contre-projet
- Et n’ont pas de préférence pour l’une ou l’autre solution.
Référendum Petit-Saconnex (objet 8)
A propos de cet objet, l’assemblée générale du 11 janvier a soutenu la proposition du Conseil administratif, sur demande du Département cantonale d
e l’aménagement, du logement et de l’énergie, visant à densifier ce secteur de la ville.
En effet, les Verts souhaitent l’application du principe d’urbanisation à l’intérieur ainsi que la prise en compte du patrimoine bâti. Le mot « densité » inquiète la population et les collectivités, on le craint même. Pour transformer ce ressenti, il est nécessaire d’intégrer réellement les habitant-e-s dans les démarches urbanistiques les touchant. La participation citoyenne, valeur verte de longue date continuera à être défendue lors de l’adoption des prochains plans d’aménagement.
Les Verts disent donc :
- OUI à plus de logement