Les Verts ont déposé une motion cosignée par les Socialistes et Ensemble à Gauche demandant la mise en place de mesures visant à protéger et soutenir les victimes de harcèlement de rue. Cette démarche, largement inspirée d’une motion récemment déposée au Grand Conseil, est entreprise afin d’éradiquer ce fléau qui mine le quotidien d’une écrasante majorité de la population féminine. Il est temps de dénoncer des actes d’agression intolérables qui se manifestent dans un climat d’impunité proprement scandaleux !

L’espace public appartient-il à toutes et à tous ? Sortir dans la rue pour se rendre au travail, pratiquer un loisir, rencontrer un ami signifie-t-il la même chose pour un homme que pour une femme ? De nombreuses études démontrent qu’il n’en est rien. Par exemple, à Lausanne, 72% des femmes de 16 à 25 ans disent avoir été confrontées au moins une fois au harcèlement de rue[1]. Ces interactions déplacées, outrageuses et violentes ont des conséquences importantes sur les victimes car elles génèrent un fort sentiment de mal-être et d’insécurité. Pour se préserver, les femmes et les personnes LGBT contre lesquelles ces agressions sont majoritairement dirigées se voient donc contraintes de limiter leur utilisation de l’espace public à certaines heures et dans certains lieux.

L’impunité doit cesser ! Pour éradiquer ce fléau omniprésent, la motion des Verts et de l’Alternative demande l’instauration des mesures suivantes :

–       Mise en place, en concertation avec le Canton et les parties prenantes concernées, des mesures pour protéger et soutenir les victimes sans les stigmatiser : application smartphone pour une aide urgente, amendes pour les harcèlements de rue qui ne sont pas punis pénalement et formation des collaborateur-trice-s municipaux susceptibles de contribuer à cette mission;

–       Intensification des campagnes d’information et de prévention destinées au grand public et aux populations cibles ;

–       Intégration dans chaque nouveau projet d’aménagement urbain, « du réflexe égalité ».

Pour terminer les Verts et leurs alliés de l’Alternative souhaitent rappeler que les acte d’harcèlement de rue ne constituent malheureusement que la pointe de l’iceberg ; ils sont visibles parce qu’ils se déroulent dans les lieux publics. Mais ils reflètent de la multitude des actes de violence, plus ou moins discrets mais de toutes façons inacceptables commis à l’encontre des femmes au sein des familles, dans les cercles de proches, comme dans le contexte professionnel. Ces agissements doivent être combattus avec virulence car ils conduisent aux pires drames. Dans cette perspective, les Verts et l’Alternative continueront à lutter avec virulence contre la stigmatisation et tous les types de violence dirigés contre les femmes.

 

Contacts :

Marie-Pierre Theubet, Cheffe du groupe des Verts au Conseil municipal :

076 326 19 89 – mtheubet@worldcom.ch

Laurence Corpataux, Conseillère municipale Verte en Ville de Genève :

079 762 9317- laurence.corpataux@cm.ville-ge.ch

 


[1] Direction de la sécurité et de l’économie de Lausanne (2006), Rapport d’enquête sur le harcèlement de rue à Lausanne, réalisé en collaboration avec l’Observatoire de la sécurité et de l’institut de recherche Idiap. Disponible sur : webapps.lausanne.ch/apps/actualites/Next/serve.php?id=6664