Après le succès de la pétition A l’eau Wilson, qui entend faciliter la baignade sur le quai Wilson, les Vert.e.s poursuivent les efforts dans le sens d’un meilleur aménagement de l’espace public. Face à l’urgence climatique, il est nécessaire d’apporter des modifications importantes pour en contrer en partie les effets : couverture arborée de 30% d’ici à 2030, perméabilisation des sols, points d’eau, revêtements clairs et d’origine végétale.

La motion « Un Prix d’architecture de la ville de Genève : « Pour une architecture de la transition écologique ! » » d’Anna Barseghian demande de créer un prix qui récompense les réalisations architecturales ou d’urbanisme durables. Les critères tels que le respect et la préservation de la biodiversité, le recyclage des matériaux, l’adaptabilité des usages dans le temps mais aussi leur mixité au présent ainsi qu’une promotion de la sobriété des projets récompenseraient les ouvrages contribuant le mieux à la transition écologique. En effet, 2/3 des émissions de CO2 des constructions neuves sont produites par le chantier et les matériaux de construction. Penser l’écologie dans l’architecture, c’est revenir à la base du projet, pour un bâti durable et résilient et une intensification intelligente des usages pour éviter un étalement urbain.

Et parce qu’il faut composer avec l’existant, les Vert.e.s proposent deux autres motions pour améliorer l’espace public. Le texte d’Yves Herren « Plus de fraîcheur et de verdure dans les cours d’écoles » vise à ce que les cours d’école soient fortement végétalisées avec des arbres, des buissons, des points d’eau et également des espaces prévus pour des potagers urbains.

En sus, le projet de Léonore Baehler « Micro-forêts urbaines : moyen concret pour atteindre l’objectif de 30% de couverture arborée d’ici à 2030 et d’améliorer le bien-être en Ville » prévoit d’instaurer l’établissement de micro-forêts dans la stratégie d’aménagement et d’obtenir le label Ville verte ainsi que son inscription par l’ONU dans son Programme mondial des villes forestières. La sensibilisation et l’éducation seront des outils clé pour comprendre le rôle primordial des forêts.

En effet, à l’heure où la plupart des partis reprennent l’argument des arbres comme caution écologique, les Vert.e.s souhaitent rappeler que le tout n’est pas égal à la somme des partis. Il est essentiel de comprendre que replanter des arbres ne signifie pas créer une forêt. Celle-ci se compose certes des arbres mais également de relations, de symbioses et d’interactions multiples entre végétaux que la main de l’humain ne peut que difficilement imiter. Les micro-forêts sont des écosystèmes résilients de par la diversité des espèces et des tailles des arbres. Elles rendent de nombreux services aux habitant.e.s via l’assainissement de l’air et de l’eau, la diminution des nuisances liées au bruit et aux effets des îlots de chaleur ainsi que par les espaces de détente qu’elles offrent. Les micros-forêts sont des alliées dans la lutte contre le changement climatique en jouant le rôle de séquestration de CO2 et de protection de la biodiversité. En priorité, il s’agit de préserver les forêts urbaines existantes, et en deuxième lieu, de créer des micro-forêts pour compenser notre impact sur le climat et la biodiversité.

Micro-forêts et cours d’écoles végétalisées ont l’avantage de créer des îlots de fraicheur, de perméabiliser les sols, de créer des espaces conviviaux et peuvent être présentes sur tout le territoire de la Ville. En effet, les cours d’écoles existent dans tous les quartiers. Quant aux micro-forêts, elles ne nécessitent que 100m2 pour être créées.  

« Redonnons la vie à nos vélos » complète ce cheptel de projets. Parce que l’espace public a également besoin de se débarrasser des nombreuses épaves de vélos qui le jonche, le texte de Denis Ruysschaert propose de promouvoir un système de traçage et d’identification des vélos afin que ceux-ci puissent plus rapidement retrouver leur propriétaire après un vol ou un abandon.  

Presque deux ans après leur plan « Il est urgent de rafraîchir la Ville, pour un plan de protection de la population », les Vert.e.s poursuivent le but fixé d’adapter la Ville aux conséquences du changement climatique par des aménagements intelligents et le retour en force du végétal et ce, pour préserver la santé et le bien-être de la population.