Les Verts ne hurleront pas avec les loups

Les Verts de la Section Ville de Genève n’instrumentaliseront pas les erreurs commises par le maire Rémy Pagani. En revanche, la section affirme le respect qu’elle a de l’État de droit, de la collégialité de l’exécutif municipal et des institutions démocratiques et s’en remet à elles pour prendre les mesures qu’elles estimeront justes et proportionnées.

Les Verts rappellent au passage que Rémy Pagani n’était pas seul à la manœuvre lorsqu’il s’est agi de rédiger cette brochure de votation. Le Conseil administratif a laissé apparaître certaines failles dans sa manière de procéder à l’élaboration de cette brochure, failles qu’il s’agira de combler au moyen de procédures plus solides.

Dès lors, les Verts demandent que des mesures soient prises par le Conseil administratif pour s’assurer qu’à l’avenir, les procédures d’approbation du matériel de vote soient fondées sur :

–       une analyse juridique de l’administration municipale centrale remise au Conseil administratif ainsi qu’un accompagnement tout au long du processus d’élaboration de la brochure,

–       des avis juridiques indépendants en cas de doute,

–       un appui du Service des votations et élections concernant la conformité de la brochure au droit en vigueur,

–       un rôle d’approbation et de responsabilité politique du Conseil administratif,

–       une représentation équitable des avis minoritaires et majoritaires du Conseil municipal dans le matériel de vote et la présentation de l’opinion des autorités municipales.

Comme l’a déjà déclaré samedi leur chef de groupe au Conseil municipal Alfonso Gomez, l’erreur politique de Rémy Pagani est à apprécier par les citoyen-ne-s électeurs/-trices. Le Conseil municipal n’a pas de compétences en la matière. La Chambre constitutionnelle de la Cour de justice s’est quant à elle prononcée sur les erreurs institutionnelles que le maire a commises, par l’arrêt du 21 septembre dernier. Il revient encore au Conseil d’Etat, en tant que surveillant des communes, de prendre les mesures qu’il juge nécessaire.

Dans ces circonstances, nous devons tout mettre en œuvre pour que la volonté populaire ne soit pas bafouée plus avant, notamment en organisant un nouveau scrutin. Nous devons garantir que près de 20’000 signatures soient respectées – ces citoyennes et citoyens ont demandé un scrutin sur les coupes dans les budgets de l’administration, de la solidarité internationale, l’encouragement à la culture et l’allocation de rentrée scolaire.