Dès 2020 et l’apparition du Covid, le contexte social et économique a poussé la Ville à pratiquer des politiques exceptionnelles. C’est ainsi que le conseiller administratif Alfonso Gomez a déployé des moyens importants pour soutenir l’économie locale, dans une logique «complémentaire» aux compétences cantonales et fédérales en la matière, et souvent contre l’avis d’une droite qui a limité au maximum les coups de pouce étatiques aux entreprises, dont les PME qui en avaient besoin, comme avec les prêts Covid.

Lors de la pandémie, ce sont ainsi près de 24 millions de francs qui ont été injectés auprès de 593 enseignes participant à l’opération «bons d’achat solidaires», ce qui a représenté la vente de 160’000 bons en deux mois et demi, en partenariat avec GenèveAvenue, la Fondetec et Monnaie Léman. Durant la crise, de nombreux locataires commerciaux de la GIM ont par ailleurs été exonérés de leurs loyers. La Fondetec, quant à elle, a octroyé 4,3 million de francs en prêts rien qu’en 2024, un record toutes années confondues. En 2023, elle avait progressé de 1,3 millions.

Pendant ce temps, la droite s’est focalisée sur le départ de certaines entreprises, en oubliant de pointer du doigt la responsabilité cantonale de droite en la matière et, surtout, sans jamais citer les 972 entreprises supplémentaires qui se sont installées en ville de Genève entre 2020 et 2022, selon les chiffres de l’Ocstat.

De manière générale, ces résultats et les tentatives d’attaques démontrent non seulement une amnésie économique chronique de la part de la droite municipale, mais surtout une absence abyssale de propositions en la matière, hormis les poussiéreuses baisses d’impôts, qui ne font que mettre à mal un système socioéconomique basé sur la redistribution et la solidarité et qui affaiblissent encore plus les classes sociales moyennes et inférieures, pour qui les prestations publiques (crèches, parascolaire, camps de vacances, sports, culture, etc.) sont essentielles.

On le voit, les communes participent elles aussi aux bons résultats actuels de l’économie genevoise, mais les difficultés sont bien à trouver dans les loyers des locaux commerciaux autres que ceux de la Ville et l’adaptation des locaux, sans compter le commerce en ligne et le tourisme d’achat.