Échos du Conseil municipal des 20 et 21 mai
Retrouvez les moments forts de ces sessions tels que racontés par la Conseillère municipale Hanumsha Qerkini.
Hanumsha Qerkini
Conseillère municipale- Quelle est, selon toi, la principale décision à retenir lors de cette séance du Conseil municipal ?
La décision principale de ces plénières des 20 et 21 mai concerne la validation du projet de station vélo aux Vernets. Ce projet, soutenu par une majorité du Conseil, marque une avancée concrète en matière de mobilité douce et de transition écologique dans un quartier en pleine transformation. Cette station s’inscrit dans la volonté de faciliter l’usage du vélo à Genève, en lien avec les enjeux climatiques et de qualité de vie urbaine.
2. Quels sont les grands sujets qui ont été traités et quelle était la position défendue par les Vert-e-s ?
Parmi les sujets marquants abordés lors de cette plénière, plusieurs votes ont particulièrement retenu l’attention :
- Maison du hip-hop : les Vert-e-s ont soutenu activement ce projet culturel inclusif, essentiel pour renforcer les expressions artistiques émergentes et offrir un lieu d’ancrage aux jeunes créateur-rices dans une ville qui se veut diverse et ouverte.
- Soutien au projet de station vélo des Vernets : une priorité verte, cohérente avec notre engagement pour les mobilités durables.
- Subventions à des projets sociaux et éducatifs : les Vert-e-s ont voté en faveur de ces aides, indispensables au maintien du tissu associatif genevois.
- Plan de végétalisation urbaine : même si le vote n’a pas été conclusif, les Vert-e-s ont réaffirmé leur attachement à une ville plus verte et résiliente face aux canicules.
3. Urgence verte : quel était le texte proposé? Pourquoi l’avoir proposé comme urgence et quel est le résultat du vote ?
Le texte proposé en urgence était la motion M 1883, visant une intégration active et durable de la vie culturelle et nocturne dans le développement du PAV (Praille-Acacias-Vernets). Porté par les Vert-e-s, ce texte souligne l’importance de ne pas sacrifier l’âme culturelle d’un quartier en mutation. En effet, le développement du PAV ne peut être purement urbanistique ou économique : il doit aussi inclure une vision sociale et culturelle forte.
L’urgence a été justifiée par les calendriers d’aménagement en cours et la nécessité d’intervenir avant que des décisions irréversibles ne soient prises.
Comme l’a souligné un·e élu·e Vert·e : « Une ville vivante est une ville qui respire la culture, y compris la nuit. Le PAV ne doit pas devenir un désert après 18h. »
Le texte a obtenu la majorité des voix, ce qui constitue une victoire importante pour une ville durable, inclusive et animée.
4. Quelle est ton anecdote vis-à-vis de cette plénière ?
Un moment marquant de cette séance fut les critiques virulentes de la droite envers le Conseil administratif, en lien avec sa gestion des dossiers liés à la culture. Ces attaques, parfois personnelles, ont montré une tension palpable entre les visions politiques. Ce moment illustre les fractures idéologiques entre une droite conservatrice et une gauche, notamment verte, attachée au service public et à la culture accessible.
5. Comment as-tu vécu cette séance plénière ?
Émotionnellement, cette dernière plénière de la législature a été particulièrement touchante. Au-delà des débats politiques, ce sont les nombreux hommages échangés entre membres du Conseil — parfois adversaires sur le fond — qui ont marqué les esprits. Une ambiance empreinte de respect, de reconnaissance et de mémoire collective a flotté dans l’hémicycle. Ce fut aussi l’occasion de revenir sur les combats menés durant cinq ans, avec la satisfaction de voir certaines idées vertes s’imposer durablement dans le débat public. Une page se tourne, non sans fierté ni émotions.