
Echos du Conseil municipal du 29 et 30 mars
Les questions orales des élu.e.s vert.e.s s’intéressaient à l’accueil des personnes sans abri (Ana Barciela), à la féminisation des noms de rues (Omar Azzabi), à la place donnée aux vélos sur la rue Bautte (Jacqueline Roiz), à l’installation de fontaines à eau dans les gares CFF (Bénédicte Ansellem-Osipow) et à la biodiversité (Denis Ruysschaert ; en effet, la Suisse détient le triste record mondial de proportion des espèces menacés).
Le premier débat matériel de la soirée portait sur l’installation de bitume phono-absorbant. Si naturellement les vertes et verts ne sont pas favorables à la construction de nouvelles infrastructures routières, nous avons soutenu ce texte qui permet de remplacer le revêtement vétuste
La première journée de la plénière de fin mars était marquée par deux démissions : Nicolas Ramseier, PLR, et Audrey Schmid, EàG, démissionnant notre assemblée, ont été remplacé-e-s par Ruzanna Tarverdyan respectivement Christian Zaugg à qui nous souhaitons la bienvenue.
Les questions orales des élu.e.s vert.e.s s’intéressaient à l’accueil des personnes sans abri (Ana Barciela), à la féminisation des noms de rues (Omar Azzabi), à la place donnée aux vélos sur la rue Bautte (Jacqueline Roiz), à l’installation de fontaines à eau dans les gares CFF (Bénédicte Ansellem-Osipow) et à la biodiversité (Denis Ruysschaert ; en effet, la Suisse détient le triste record mondial de proportion des espèces menacés).
Le premier débat matériel de la soirée portait sur l’installation de bitume phono-absorbant. Si naturellement les vertes et verts ne sont pas favorables à la construction de nouvelles infrastructures routières, nous avons soutenu ce texte qui permet de remplacer le revêtement vétuste, là où cela est nécessaire, par des revêtements phono-absorbants afin de réduire le bruit et de préserver la tranquillité des habitantes et habitants. Cela étant, la réduction généralisée de la vitesse à 30 km/h et à plus long terme une baisse considérable de la circulation motorisée reste l’axe privilégié pour l’amélioration de la qualité de vie.
En deuxième partie de soirée, notre Conseil s’est penché sur le PLQ Bourgogne. Ce projet d’aménagement prévoit le création d’un quartier plus dense dans une zone villa se situant proche du quartier des Charmilles, sur la rive droite. Pour les vertes et les verts, les questions de développement sont toujours à double tranchant : si d’un côté, nous souhaitons préserver les espaces verts en ville, avec leurs arbres et la biodiversité qui va avec, nous sommes également sensibles au besoin de créer de nouvelles habitations dans notre ville afin de pouvoir loger les nombreuses personnes qui souhaitent s’installer à Genève, à proximité de leur lieu de travail et leurs centres d’intérêt. La pesée des intérêts dans ce contexte n’est jamais facile et ne peut pas se faire un suivant un schéma préétabli mais uniquement au regard d’un projet concret.
Le PLQ Bourgogne prévoit une densification raisonnable, notamment en comparaison avec d’autres projets qui on fait couler beaucoup d’encre ses dernières années. 50% de la surface du PLQ seront réservés à d’un parc public qui profitera les futur-e-s habitant-e-s de ce quartier, mais également à celles et ceux de Franchises, de Villars et de Vieusseux, quartiers très denses et ne disposant pas d’espaces verts suffisants. Les vert-e-s ont donc dans leur grand majorité soutenu ce PLQ, avec une recommandation verte demandant de préserver autant d’arbres que possibles et de remplacer les spécimens qui ne pourront être sauvés au ratio 1:3. En vote final, le PLQ est accepté par 42 oui (principalement PS, Vert.e.s, EàG, Le Centre) contre 24 non (principalement PLR, UDC et MCG), puis, le lendemain, en 3e débat, elle a été acceptée par 46 oui, 20 non et 1 abstention.
Lors de la deuxième journée, le plénum a accepté à l’unanimité la radiation de la servitude à destination sportive grevant une parcelle appartenant à l’Etat de Genève (stade de Balexert) ce qui permettra de construire un nouveau cycle d’orientation et un parc public. La servitude sera levée à condition du relogement de l’ensemble du Serviette FC (PR-1486).
L’Alernative a accepté
- la « Création d’une Forêt du souvenir » (M-1274) qui propose de mettre en place de nouveaux rites de passage pour répondre aux besoins des proches de la personne défunte sachant qu’à ce jour, 30 à 40% des cérémonies sont non religieuses.
- « Pour que Genève soit toujours une ville de refuge » (R-194). L’amendement déposé par les Vert.e.s invitant le CA à prendre langue avec le Canton afin de réquisitionner des locaux vides pour l’accueil de réfugié.e.s en provenance de pays en guerre ou climatique a été accepté. Frédérique Perler a rappelé qu’il y a plusieurs années, la Ville s’est proclamée « Ville refuge » et a assuré un accueil solidaire et suffisant. Omar Azzabi a réaffirmé l’engagement des Vert.e.s envers toutes les des personnes qui fuient la guerre, le changement climatique et la pauvreté. Il a appelé à la solidarité unanime sans distinction aucune pour répondre à la responsabilité qui est la nôtre pour accueillir les victimes de conflits armés dans le monde.
La mise en place d’une police municipale armée (M-1069) a été refusée par la majorité, dont les Vert.e.s, en raison de la complémentarité des mandats entre les polices cantonale et municipale ainsi que de la mission de cette dernière de prévention et non de la répression.
La soirée s’est poursuivie par les urgences. Notre proposition d’une conférence sur la crise climatique (M-1662) courant 2022 pour les élu.e.s. a été acceptée par 51 oui, 23 non (PLR, UDC et MCG pour motif de son inutilité, de rééducation et d’infantilisation). Pour Laurence Corpataux, il est essentiel que les élu.e.s aient une langue et un socle de connaissance de base communs pour avancer ensemble afin de nous protéger et préserver notre planète pour nos enfants. Alfonso Gomez a indiqué que selon les associations expertes dans le domaine (comme le WWF, Pro natura), la diffusion régulière d’informations dédiées à l’impact de nos façons de vivre sur l’altération en cours du monde est l’un excellent moyen pour faire évoluer les habitudes.
La résolution« Sur la protection des droits humains des personnes d’ascendances africaines » (R-293), signée par les Vert.e.s a été acceptée par la majorité car il est essentiel d’éviter de nier l’évidence du racisme anti-noir. Selon Leyma Wisard Prado, un long chemin reste encore à parcourir contre la discrimination raciale. Pour cette raison, il est primordial d’accélérer rythme de l’action contre le racisme, et de renforcer les actions le concernant. Pour Alfonso Gomez, être universaliste équivaut à lutter contre toutes les formes de racisme, ce qui implique qu’à un moment donné c’est sur une population qu’il faut agir sans l’opposé aux besoins des autres car la bête immonde n’est pas morte.

Matthias Erhardt
Conseiller municipal et vice-chef de groupe