Communiqué de presse

A l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation qui marque le 75ème anniversaire de la FAO, les Vert.e.s ont déposé trois textes au Conseil municipal. Manger est devenu une priorité collective et politique. Les Vert.e.s en appellent à un changement fondamental pour construire un système de production résilient et respectueux de l’environnement qui assure une alimentation saine pour tou.te.s et une rémunération juste pour les producteur.trice.s.

Avec le changement climatique, l’effondrement de la biodiversité et la paupérisation croissante des producteur.trice.s, l’alimentation sort de son cadre privé pour devenir un acte public, collectif, militant et politique. En effet, notre système agro-industriel est directement responsable d’émissions de gaz à effet de serre (en particulier par la déforestation, l’appauvrissement en matière organique des sols, le transport, le packaging), et létal pour la biodiversité (utilisation massive de produits phytosanitaires et destruction d’écosystèmes). A ceci s’ajoute la dégradation des conditions de vie des paysan.ne.s et producteur.trice.s, qui peut les conduire jusqu’au suicide, et l’infinie souffrance animale causée par l’élevage industriel.

En cette Journée mondiale de l’alimentation [1], nous avons l’occasion de repenser nos modes de production alimentaire. A Genève, la population demande ce changement de paradigme. Elle a, en effet, voté pour l’initiative « pour la souveraineté alimentaire » à 60% et « pour des aliments équitables » à 64% en 2018. La Ville de Genève doit jouer un rôle clef afin de transformer cette revendication en action concrète au travers de ses nombreuses prestations publiques.

La motion « pour une politique de souveraineté alimentaire : soutenir le tissu socio-économique local, préserver la santé humaine et sauver la planète » soumise par Denis Ruysschaert avec l’appui d’un large spectre de partis politiques, demande que la Ville établisse une politique d’achats alimentaires responsable qui soutienne les producteur.trice.s locaux.ales, lutte contre les produits chimiques, permette un changement de régime alimentaire et contribue à l’éducation à l’alimentation.

Dans la continuité, Louise Trottet a également déposé le texte, « changement climatique, santé et biodiversité : la Ville de Genève revoit son alimentation ». Celui-ci fait le constat des dégradations causées par une alimentation encore trop carnée et demande au Conseil administratif d’augmenter la part de repas végétariens dans la restauration collective ainsi que d’entreprendre une campagne de sensibilisation sur les impacts de la consommation de produits carnés.

Pour terminer, Denis Ruysschaert a déposé une motion sur l’éducation à l’alimentation « stimulons nos cinq sens pour apprendre, redécouvrir notre alimentation et saisir les enjeux agricoles » dans le but de faire renaitre le lien perdu entre nos assiettes et notre terre via l’organisation d’ateliers dans les écoles et les crèches.

La Semaine du Goût [2] commence demain dans toute la Suisse, l’occasion de valoriser les productions et savoirs locaux, les circuits courts, la saisonnalité, de repenser les effets bénéfiques de l’alimentation sur la santé. Mais aussi et surtout, alors que la crise sanitaire ébranle nos certitudes, se demander, voulons-nous vraiment revenir en arrière ?

Contacts :

Delphine WUEST, Cheffe de groupe des Vert.e.s au Conseil Municipal

Tel: +41 79 312 96 33, dthais78@yahoo.fr

Denis RUYSSCHAERT, Conseiller municipal

Tel : +41 79 339 62 12, denis.ruysschaert@gmail.com 

Louise TROTTET, Conseillère municipale et vice-présidente des Verts genevois

Tel : +41 78 669 63 08, louise_trottet@yahoo.fr

 

 

[1] http://www.fao.org/world-food-day/home/fr/

[2] https://www.gout.ch/