Chères Vertes, Chers Verts,

Enfin ! Nous avons finalement réussi cette année à mettre un terme à cette politique du thermomètre, qui voyait, année après année, les sans-abri être pris en charge durant l’hiver, puis livrés à la rue dès les beaux jours. Pour la première fois depuis 17 ans qu’il ouvre ses portes durant la saison hivernale, l’abri de Richemont n’a pas fermé début avril. Durant sept mois, il accueillera environ 50 personnes, identifiées par le Service social comme étant particulièrement vulnérables. Ce dispositif est géré par la Croix-Rouge genevoise et financé conjointement par la Ville, le Canton et un bailleur de fonds privé. Je salue ce partenariat, et en particulier l’engagement de la Croix-Rouge genevoise! Cette collaboration marque une étape importante vers l’objectif « zéro sans abri » du Conseil administratif.

C’est une très bonne nouvelle, mais maintenir ce dispositif en 2019 n’est pas acquis. Et la Ville de Genève reste, pour l’heure, la seule commune à mettre en place un hébergement d’urgence durant l’hiver. Je demande depuis longtemps que le Canton et les autres communes prennent leurs responsabilités dans ce domaine, notamment sur le plan financier.

Dans le cadre de la répartition des tâches entre le canton et les communes, je me suis beaucoup investie dans les négociations qui concernaient l’urgence sociale. Mais les discussions sont au point mort depuis le mois de décembre, les différents acteurs ne parvenant pas à se mettre d’accord. J’espère que cette question pourra tout de même trouver rapidement une issue favorable. La semaine dernière en conférence de presse, le Conseiller d’Etat Mauro Poggia a réaffirmé la volonté du Canton de donner une base légale à l’urgence sociale et de voir toutes les communes participer à l’effort financier.

Les divers acteurs institutionnels et associatifs que j’avais réunis en février se sont montrés déterminés. Outre le fait que cette séance a permis par la suite de trouver cette solution d’abri estival pris en charge par la Croix-Rouge, divers projets vont se concrétiser à moyen terme pour héberger les personnes les plus précarisées dans des logements d’urgence ou des logements relais. Quant aux studios mobiles de Fort-Barreau, votés à l’unanimité par le Conseil municipal  l’an passé, ils devraient être opérationnels dès le début de l’année prochaine.

Les Assises européennes de la transition énergétique qui se sont déroulées à Palexpo en  début d’année le relevaient : nous ne devons pas négliger les aspects sociaux de cette transition ; cette dernière, en plus de son volet « énergétique », doit aussi être « juste ». Elle doit définir des objectifs communs à toutes les couches de la société, en termes de droit au logement notamment.

La transformation sociétale que nous, Vertes et Verts, appelons de nos vœux, ne s’opérera que grâce à l’inclusion de toutes et tous, et à la solidarité envers chacune et chacun, comme le rappelle d’ailleurs notre programme de législature. En me référant à nos statuts cantonaux cette fois-ci, j’observe que l’article 3, concernant les buts de notre organisation, précise que « Les Verts [s’inspirent] notamment des positions et propositions des diverses associations genevoises ou nationales attachées à la protection de l’environnement, aux droits humains et à la qualité de la vie. »

De ce point de vue, la campagne électorale que nous avons menée et qui s’achève dans moins de vingt jours aura été exemplaire : plurielle, jeune, dynamique, égalitaire, festive, participative et sobre à la fois. Nous avons été à l’écoute  de notre société et des individus qui la composent. Depuis quelques années, nous nous sommes reconnectés avec le tissu associatif. Pour autant, nous n’avons pas perdu de vue les enjeux climatiques globaux, en faisant aboutir à l’échelle locale l’initiative « De l’air, moins de bruit », qui conjugue environnement sain et préservation de la santé.

Et surtout, nous avons fait envie, parce que notre projet de société est porteur d’espoir, positif et enthousiasmant. Il redonne aux gens le goût et le pouvoir d’agir !  Dès lors, je suis persuadée que l’écologie sociale s’imposera toujours davantage au cours des années à venir.  

Ecosocialement vôtre,

Esther Alder

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