Chères Vertes, Chers Verts,

Depuis une quinzaine d’années à pareille époque, la Ville de Genève met à disposition des personnes les plus démunies un toit à l’intérieur des abris de la protection civile. Cette année cependant, les choses ont été plus complexes que prévu. A quelques jours de l’ouverture fixée au 15 novembre, mes services et les nombreux partenaires qui travaillent au bon fonctionnement du dispositif ont dû revoir de fond en comble l’organisation prévue. En effet, des contraintes de sécurité ne nous permettaient plus que de mettre à disposition 130 places au lieu 200.

Grâce à la mobilisation et à l’efficacité des responsables cantonaux et municipaux, en particulier du service d’incendie et de secours de mon collègue Guillaume Barazzone, nous avons pu in extremis intégrer ces prescriptions de sécurité. Dès dimanche soir passé, 180 places d’accueil – réparties sur trois sites au lieu de deux habituellement – ont été mises à disposition.

Je considère que les 200 places qui étaient proposées l’an dernier constituent un seuil minimum pour répondre d’une manière responsable à cette urgence sociale. A ce jour, la météo est particulièrement clémente, mais je crains les brusques écarts de température annoncés. 100 places supplémentaires devraient toutefois être disponibles rapidement pour d’éventuels épisodes de grands froids, après les travaux menés par le Département de Rémy Pagani.

Cette action d’urgence est un dispositif de grande envergure qui ne peut pas se mettre en place sans la contribution de nombreux partenaires associatifs. Au niveau des collectivités publiques, la Ville de Genève assume seule ce devoir d’humanité pour l’ensemble du territoire. Dans le cadre du premier train de lois spéciales relatives au désenchevêtrement, je garde espoir que les communes contribuent à notre effort, et travaillent avec les associations et la Ville sur des pistes et des alternatives aux abris.

Solidairement vôtre,

Esther Alder

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