Louise Trottet

Cependant, il faut relever que beaucoup de carrefours, sur les axes primaires comme secondaires, n’ont pas suivi cette métamorphose – exposant par là de nombreuses et nombreux cyclistes à une interruption de leur piste cyclable, à des changements de voie intempestifs parfois au milieu d’un carrefour, à des départs au feu vert au milieu de voitures et poids lourds et à des situations dans lesquelles la sécurité n’est plus garantie. Cette situation, au vu des objectifs de mobilité douce posés par la LMCE[1], la « Loi vélo »[2] ou encore l’objectif – 40% de trafic individuel motorisé (TIM) formulé par le Canton[3], est problématique à de maints égards.

Considérant:

  • L’objectif cantonal de réduction de 40% de trafic individuel motorisé d’ici 2030;
  • La congestion du trafic en Ville de Genève;
  • La place unique du vélo comme moyen de transport silencieux, rapide, bon marché et économe en place et en émissions de CO2;
  • Les progrès notables faits ces dernières années en matière d’aménagements cyclables, mais qui ne concernent cependant qu’une minorité des intersections, créant par là des zones particulièrement dangereuses pour les cyclistes;
  • Le manque de sas cyclables aux feux d’intersections élaborés pour permettre aux cyclistes de démarrer en priorité et les protégeant du trafic motorisé ;
  • La gravité des blessures dont sont victimes les cyclistes en cas d’accident avec d’autres usagers de la voirie ; le taux plus élevé de particules fines que cyclistes et piéton-nes respirent en comparaison avec les automobilistes[1]
  • La non-continuité de pistes ou bandes cyclables dans certains carrefours situés en Ville de Genève, par exemple aux carrefours suivants (liste non exhaustive): boulevard des Tranchées et avenue de Champel, avenue de l’Amandolier et route de Malagnou, route de Malagnou et boulevard des Trnachées, avenue Théodore-Weber et rue du 31-décembre, quai Wilson et quai des Bergues, rond-point de Plainpalais-Boulevard et Georges-Favon

le Conseil municipal invite le Conseil administratif:

  • À munir de sas cyclables, de lignes d’arrêt avancées et/ou de tout autre dispositif pertinent[2] tous les feux d’intersections et à s’entretenir avec le Conseil d’Etat en ce qui concerne les axes cantonaux
  • A améliorer la sécurité des cyclistes aux intersections existantes, en prenant également en compte les gabarits nécessaires aux différents types de mobilité cycliste (vélos à assistance électrique, vélo-cargos, enfants à vélo…)
  • À assurer, via des voies cyclables, la continuité et la sécurité des axes cyclables à travers tous les carrefours cyclables
  • A se mettre en rapport avec le Canton pour synchroniser les feux cyclables entre les différents carrefours de manière à créer des « ondes vertes » cyclistes
  • À consulter les différentes associations de mobilité dans l’élaboration des nouveaux aménagements cyclables cités plus haut
  • A prendre langue avec le Canton concernant les axes d’importance cantonale situés sur le territoire de la Ville de Genève

[1] https://www.liberation.fr/environnement/pollution/paris-dapres-une-etude-cycliste-et-pietons-inhalent-plus-de-particules-fines-que-les-automobilistes-20220118_DWDFNAJPBFEVDNW6QI2LH7WFGU/

[2] https://www.astra.admin.ch/astra/fr/home/themes/mobilite-douce/guide-de-recommandations.html