PLQ Bourgogne : Un pas vers la ville résiliente au changement climatique

Les Vert-e-s se réjouissent de l’adoption de ce PLQ qui représente un modèle des transformations nécessaires pour adapter la Ville au changement climatique et permettre une réduction des émissions de gaz à effet-de-serre. C’est la ville du quart d’heure qui se dessinera progressivement à Bourgogne, et dans un cadre de vie idéal puisqu’un grand parc arboré traversera le quartier et que les habitant-e-s auront accès à des activités et des infrastructures socio-culturelles à proximité. Les bâtiments seront chauffés à 80% par des énergies renouvelables et l’aménagement a été pensé pour favoriser les mobilités douces : pas de stationnement en surface supplémentaire pour les véhicules motorisés, cheminement piétons et cyclistes sécures et continus au travers du quartier.

« Nous sommes ravi-e-s que la population soutienne ce projet qui est exemplaire et pourra faire école pour les futures constructions en Ville de Genève : plus de logements mixtes, des activités et un large espace végétalisé et accessible à toutes et tous. »
Delphine Wuest, vice-présidente des Vert-e-s Ville de Genève et conseillère municipale

Cette victoire est un premier pas dans la réalisation du Plan directeur cantonal (PDCn), mais pour sa mise en œuvre, les exécutifs devront poursuivre les discussions avec les citoyen-ne-s. En effet, la campagne a fait émergé des réactions négatives face à la densification et l’équilibre des aménagements à l’échelle du canton, et celles-ci doivent être prises en compte.

Rejet de Genève – Zéro Pub : le débat est ouvert !

Les Vert-e-s regrettent le rejet de cette initiative qui permettait de dépolluer notre espace public des injonctions à la consommation, responsable de 43% du bilan carbone de la Ville. Les opposant-e-s ont mené une campagne mensongère en feignant se ranger du côté des commerces locaux et d’une société éco-responsable. La publicité par voie d’affichage ne profite qu’aux plus grandes entreprises qui ont les moyens de marteler leurs campagnes publicitaires et elle ne fait pas vivre l’économie genevoise, les imprimeur-euse-s et les graphistes.

« Cette votation a permis d’ouvrir un débat que la droite et les milieux économiques et de la publicité ont toujours voulu empêcher. Ces discussions ont eu le mérite de nous interroger sur des pratiques commerciales que plus personne ne questionnait auparavant. »
Valentin Dujoux, conseiller municipal

Après un très long parcours judiciaire qui s’était terminé par la validation du texte des associations initiantes par le Tribunal fédéral, ce projet a finalement pu être soumis à la population et faire naître un questionnement plus généralisé sur les messages publicitaires, la consommation et ses corollaires les plus nocifs : surconsommation, obsolescence programmée, abondance de déchets, endettement.

Le combat des associations initiantes et des partis qui les soutiennent n’est pas vain pour autant, car il a permis le dépôt de textes similaires dans d’autres communes du canton, comme Vernier.

Rejet de l’initiative sur la taxation des dividendes – une occasion manquée pour la justice climatique et sociale

Les Vert-e-s genevois-es regrettent le rejet de l’initiative Supprimons les privilèges fiscaux des gros actionnaires par une majorité de la population genevoise. Les partis de droite n’ont pas hésité à brandir l’argument fallacieux – mais souvent payant – que cette initiative aurait pénalisé les PME et l’emploi dans notre canton. Rien n’est plus éloigné de la réalité comme le démontre la réponse du Conseil d’Etat à une question écrite du député Vert Pierre Eckert qui visait à déterminer qui sont les personnes concernées par cette initiative et en particulier si les bénéficiaires sont des petits ou des gros actionnaires. Il en ressort que l’initiative vise un noyau très restreint de personne qui ont perçu néanmoins 1 000 000 francs et plus de dividendes en 2019 uniquement, pour un total de plus d’un milliard de francs. Ces chiffres mirobolants démontrent clairement que cette initiative ne concernait pas les petits patrons de PME mais bien des actionnaires qui peuvent se permettre d’agir davantage pour la collectivité.

Alors que le canton de Genève est l’un des plus inégalitaires de Suisse et que le Plan Climat Cantonal nécessite des investissements colossaux en matière de rénovation énergétique des bâtiments, de développement de la mobilité durable et pour la formation dans les métiers d’avenir, l’Etat de Genève est privé d’une manne financière indispensable à cet effet. Les résultats du vote de ce jour constituent une occasion manquée pour la justice climatique et sociale.